Là, je dois être vigilante, la surveiller, l'entourer d'amour. Je ne dois pas imaginer qu'on va se retrouver à l'hôpital, que ça va mal finir, même si son denier eeg était moins beau. Je ne dois anticiper pas le pire. Même si le pire arrive souvent, trop souvent depuis 11 ans.
L'équilibre vs l'anxitié - Julie Philippon
Des fois, j'entends, "tu n'as pas fini tes deuils", "je vois un problème d'adaptation", "il ne faut pas être négatif", etc.
Souvent, en même temps, je vois dans ma tête des réponses: oui, mais, comment faire ses deuils quand il y a toujours des nouveaux? Mais oui, je suis une as de l'adaptation, mais il y a une limite à toujours s'adapter, adapter notre vie, de notre travail, notre "pas de budget"? Quand tu es de nature positive, mais que ça vire mal souvent, de tous les côtés en même temps, sur une longue période, est-ce que ça se peut que je devienne moins positive? Moins légère? Plus négative? Que tu commences à croire à un mauvais karma? Que tu commences à avoir peur?
Parce que j'ai peur. Pis que cette peur me fait mal, m'empêche d'avancer, de savourer, d'être légère. Je suis anxieuse, j'essaye de trouver l'équilibre entre la vigilance et l'hypervigilance et je l'avoue, moi qui suis capable de performer, je n'y suis pas douée.
Le seriez-vous?