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VOUS: Victime du marketing financier

Publié le 26 janvier 2016 par Fabien Major @fabienmajor

Pendant que vous vous demandez où vous devrez placer vos REER et CELI en 2016, une formidable machine s’active. Les institutions financières ont concocté encore cette année des stratégies (et des stratagèmes) pour vous séduire. Il reste cependant pas mal de chemin à faire avant que la plupart des investisseurs fassent autant d’argent que leur caisse ou leur banque. En effet, depuis 30 ans, la croissance moyenne de l’action des cinq grandes banques canadiennes a été de 14,6 % annuellement. Pendant ce temps, le rendement annuel réel obtenu par l’investisseur moyen n’a été que de 1,9 % (Source: Dalbar QAIB 2014). Comme c’est à peu près le même taux que l’inflation, il n’y a eu aucune croissance. ZÉRO.

Comment expliquer cet écart ?

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La grosse machine de marketing de l’industrie financière nous pousse à réagir à court terme avec nos capitaux à long terme. On crée des faux besoins. Les stratèges commerciaux pondent des campagnes publicitaires et répètent ad nauseam le même message avec les termes sensibles comme «frais, garantie, protection, rendement, perte…» Pendant qu’on dit aux clients qu’il y a urgence de changer de répartition, la direction de la banque dit le contraire à ses actionnaires, soit de conserver ses actions à long terme.

Que disent les gestionnaires à succès? Fuyez les modes! Allez dans la direction opposée de la foule. Le légendaire Warren Buffett n’a pas amassé sa fortune de 72 milliards $ en suivant le troupeau! «La plupart des gens s’intéressent aux actions lorsque tout le monde s’y intéresse. Le moment de s’y intéresser, c’est quand personne d’autre ne le fait. Vous ne pouvez pas acheter ce qui est en vue et réussir.»

Les pubs ne parlent que de FNB? Alors intéressez-vous à la gestion active. Votre institution recommande un peu trop chaudement ses CPG boursiers? Posez-vous des questions! Quand je repense aux 15 dernières années, c’est tellement évident! En 1999-2000, on nous a cassé les oreilles avec les fonds technos, après ce fut le tour des fiducies de revenus. Il y a eu ensuite l’époque des billets liés aux marchés et le papier commercial, et maintenant, la pilule financière miracle est prescrite par des conseillers-robots. Moi ça me dit de regarder ailleurs et de revenir aux bonnes vieilles méthodes.

Le chemin de la réussite financière est parsemé d’obstacles et de mirages. Il faut se méfier des campagnes de marketing qui invitent à constamment déplacer ses épargnes. Ne vous étonnez pas d’apprendre que l’agence de pub responsable de la récente campagne de Doritos gérera aussi la prochaine campagne REER de votre banque. Le fast-food existe aussi en finan­ce!


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