Je me fais à nouveau l’écho de l’excellent Chronos et de son blog qui, au sujet de la “crise des mobilités”, s’intéressent à ce qui la fabrique:
” Tous les indicateurs sont au rouge. Les transports collectifs ont trouvé leurs limites dans les excroissances géographiques “prédatrices”. La voiture, dans son format classique, n’est plus une réponse soutenable. Les budgets transport sont une charge intolérable pour les usagers et pour la collectivité qui se voit confisquer des investissements plus précieux pour la société. Ensuite, les investissements ne se font pas là où on les attend, dans l’information. “Dans le domaine des transports en commun en Ile-de-France, il y a deux ans, sur les 7,2 milliards d’euros de budget, 24 millions d’euros étaient consacrés à l’information soit 0,3%.” Dérisoire ! quand on sait le levier d’efficience de l’information en matière de déplacement. Enfin, la mobilité a un coût qui est tout sauf transparent.
Si “la mobilité est en butée”, alors guettent deux dangers : d’une part de ne pouvoir satisfaire un droit légitime à la mobilité des individus et d’autre part de ne pas accompagner une activité économique largement adossée à la mobilité. La crise de la mobilité est brutale. Le baril à 135$ et les méfaits des gaz à effet de serre font conjointement œuvre de salubrité publique pour révéler des carences, des limites, et des perspectives”.
Je vous laisse découvrir la suite sur le site et notamment: “l’évolution de l’urbanisme et le développement des infrastructures du déplacement ont induit des comportements de mobilité qui se révèlent insoutenables. Ils le sont intrinsèquement à long terme, mais l’augmentation du prix des carburants révèle de manière accélérée ces contradictions”. Ainsi que:“La mobilité peut être vue comme une ressource collective, comme l’eau. Il faut la préserver, et donc la tarifer à sa juste valeur… En restaurant ce continuum entre les moyens lourds et massifiés et le véhicule personnel, l’auto en mode partagé offre le moyen de transport qui associe à la fois souplesse et massification”. Sans parler, à plus long terme, d’une révolution de l’urbanisme afin d’éviter des trajets domicile-travail qui s’allongent tous les ans un peu plus.
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Sur d’autres thèmes, la problématique, sensiblement plus compliquée que ne l’envisage notre gouvernement, des relations emploi-chômage, sur Le Monde et l’AFP qui signale l’arrestation d’un voleur de nain de jardins. Hélas, il n’a pas volé celui qui nous empoisonne depuis un an.