Shades of Blue // Saison 1. Episode 4. Who Can Tell Me Who I Am.
J’ai beau ne pas voir Shades of Blue comme une brillante série policière, elle a au moins le mérite de ne pas tomber dans les choux. Après la révélation que Wozniak est finalement bi ou gay à la fin de l’épisode précédent, les intrigues continuent autour de Harlee alors que cette dernière fait tout pour faire en sorte que Woz ne lui mette pas une balle entre les deux yeux. Elle doit aussi faire en sorte de ne pas aller en prison à cause de l’enquête du FBI. Ce serait tout de même dommage que Harlee meurt ou se retrouve enfermée en prison. Elle ne mérite pas ça de toute façon car si elle a embarqué son ex dans toute l’histoire, c’est bien qu’il y avait une raison. Je me demande si quelqu’un va pouvoir sauver Harlee une fois que tout va tomber sous la lumière du jour et ce n’est certainement pas l’agent Stahl qui va l’aider. Bien au contraire. J’aime bien Stahl car c’est pile poil le genre de personnages que l’on a envie de détester et que l’on déteste pour ça. Sa façon de commencer l’histoire de Woz et du suicide de sa fille était tout de même très méchant et c’est de la méchanceté gratuite. On se demande si Stahl ne cherche pas à se faire tirer dessus mine de rien. Mais peu importe, tout cela sied bien à Shades of Blue.
C’est d’ailleurs intéressant de voir comment Stahl évolue dans l’épisode et la façon dont Shades of Blue tente de montrer qu’au fond, même ceux qui doivent faire le bien (et font le bien) sont vicieux à souhait. Stahl veut que la loi soit respectée mais l’on ne peut pas dire que cela soit le plus net de tous. Cela me fait penser à l’intrigue des affaires internes dans Braquo par exemple. Le fait que l’on ait découvert que Woz est secrètement gay est quelque chose d’intéressant car cela permet aussi à Shades of Blue de nous proposer quelque chose de différent. Woz est de toute façon au fond. Il ne sait pas du tout qu’il y avait des explosifs dans ce van et la partie la plus triste c’est qu’il pense prendre soin de son équipe. Mais Ray Liotta, qui cabotine un peu en long et en large est plutôt bon dans ce rôle. Ce sentiment étrange que je ressens quand je regarde Shades of Blue c’est que cette série a des influences un peu de partout (Rogue, Braquo, etc.) ou en tout cas, je lui trouve énormément de points communs avec d’autres séries. Mais ce ne sont jamais de mauvaises inspirations ou en tout cas, ce qu’en fait Shades of Blue n’est jamais statique ou ennuyeux. Même Tess est un personnage intéressant qui a du potentiel pour évoluer dans la seconde partie de la saison.
Pour le moment, Shades of Blue ça se tient plutôt bien sans pour autant être brillant non plus. Je ne pense pas que le but de cette série était la meilleure du monde, juste un divertissement un peu polar-esque sur les bords et je pense que c’est pile poil ce que je demandais de base à cette série.
Note : 6/10. En bref, étrangement fluide, la série surprend sans pour autant être la plus originale.