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Critique Ciné : La 5ème Vague (2016)

Publié le 30 janvier 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

La 5ème Vague // De J Blakeson. Avec Chloé Grace Moretz, Nick Robinson et Alex Roe.


Prenez un peu de destruction porn kitch école Roland Emmerich, un peu de Falling Skies, un peu de Divergente et cie, un peu d’autres choses, et vous avez La 5ème Vague. Avant d’être un film, La 5ème Vague est comme beaucoup de dystopies actuelles adaptée d’une saga de romans de Rick Yancey. Adaptée par Susanna Grant (A Gifted Man, Erin Brockovich), Akiva Goldsman (Fringe, Divergente 2) et Jeff Pinkner (qui s’était occupé de « showrunner » Fringe, mais qui a aussi créé cette daube que l’on appelle Zoo), l’histoire est assez intéressante. Après tout, c’est un point de vue sympathique sur la dystopie et le film d’invasion extra-terrestres. Le décor est planté rapidement, mais tout est bourré de naïvetés en tout genre. J’aurais justement apprécié que tous les rebondissements ne soient pas aussi prévisibles. Je me demande si au fond l’erreur ne vient pas ici des romans. On a l’impression que le but n’est pas vraiment de surprendre mais juste de nous coller un récit avec tous les poncifs du genre : des retournements de situation aux relations amoureuses qui se tissent autour d’un triangle de personnages (sinon, ce ne serait pas drôle). Mais alors que l’on subit plus ou moins cela au cinéma depuis quelques années, la corde est à mon sens un peu trop tirée. Quitte même à ce qu’elle se casse ici.

Quatre vagues d’attaques, chacune plus mortelle que la précédente, ont décimé la presque totalité de la Terre. Terrifiée, se méfiant de tout, Cassie est en fuite et tente désespérément de sauver son jeune frère. Alors qu’elle se prépare à affronter la cinquième vague, aussi inévitable que fatale, elle va faire équipe avec un jeune homme qui pourrait bien représenter son dernier espoir – si toutefois elle peut lui faire confiance…

En voulant faire de La 5ème Vague un film pour adolescents utilisant tout ce que l’on a déjà vu en mieux ailleurs, le film échoue. Parfois lamentablement, notamment car il ne parvient pas à créer d’émotions. Pour un film de ce genre là c’est un comble et encore plus pour un hypersensible comme moi. Quand je vais au cinéma et qu’il y a un peu d’émotion, rare sont les moments où je n’ai pas envie de verser une petite larme. Je n’ai pas fondu devant La 5ème Vague, ce qui est très mauvais signe alors que le film insiste assez souvent sur des tentatives émotionnelles. Par ailleurs, je voudrais saluer encore une fois la carrière de Chloé Grace Moretz. Cette actrice est pleine de talent mais je pense qu’elle devrait penser à virer son agent qui lui trouve les pires projets. Je sais bien qu’il faut payer les factures mais elle devrait incarner d’autres choses que des personnages aussi bancals que celui qu’elle incarne ici, Cassie. Je crois aussi que La 5ème Vague vient montrer les faiblesses d’un genre qui a connu son heure de gloire et qui s’essouffle légèrement. On a déjà pu le voir avec Le Labyrinthe (dont le second volet était une vraie catastrophe).

La 5ème Vague tente de mettre au centre de son histoire des choses très étranges, qui ne sont pas sans faire des tas d’échos à droite et à gauche (j’ai même réussi à trouver des échos à La Stratégie Ender). Je ne sais pas si un second volet va être produit mais vu comment s’achève ce premier opus, il serait dommage de ne pas au moins avoir les castagnettes de le faire. Car sincèrement, il n’y a pas pire fin que ce que l’on peut voir avec ce film. On a l’impression d’avoir entamé un livre qui n’a jamais été achevé. Cette fin, aussi abrupte, est bâclée à souhait et permet de rappeler au téléspectateur qu’au fond La 5ème Vague n’était peut-être pas aussi réussi que l’on aurait probablement pu l’espérer. Je passerais volontiers sur les dialogues tous plus insipides les uns que les autres, démontrant la vacuité de l’intelligence des scénaristes. Mais les scénaristes ne cherchent jamais à faire en sorte que l’on se questionne puisque même certaines idées ressemblent à des parodies (comme cette inspiration volée à Invasion Los Angeles qui malheureusement tombe à plat). J Blakeson (La Disparition d’Alice Creed) est lui aussi à jeter car incapable de produire des plans ambitieux avec sa caméra. N’est pas Spielberg qui veut !

Note : 3/10. En bref, si je ne me suis pas trop ennuyé, La 5ème Vague m’a surtout fait rire à cause du ridicule de certaines situations.


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