Brooklyn Nine-Nine // Saison 3. Episodes 7 et 8. The Mattress / Ava.
Ces derniers temps j’ai tendance à me rendre compte à quel point le temps passe très vite. C’est ce dont je me suis rendu compte avec « The Mattress ». Non pas par rapport à la durée de l’épisode mais par rapport au temps qui file entre mes doigts. A la fin de la saison 3 de Brooklyn Nine-Nine, cela fera 3 ans que cette série existe et je dois avouer que cela ne me rajeuni pas vraiment alors que je me souviens encore du moment où j’ai pu découvrir le tout premier épisode il y a plus de deux ans de ça. Mais je suis aussi toujours là à vous parler de cette série, de cette comédie qui est absolument fabuleuse et qui peut me faire rire encore et encore sans problèmes. Sauf que « The Mattress » fait partie des problèmes de Brooklyn Nine-Nine. Alors que la saison était jusqu’à présent parfaite, elle a décidé de prendre un virage qui ne m’a pas vraiment plu ici. C’est dommage car l’idée de se concentrer sur la relation entre Jake et Amy n’est pas une mauvaise idée mais la dynamique est peut-être un peu simpliste ou rayonne. Je ne sais pas trop car cela semble aussi casser un peu l’ambiance qu’il y avait dans la saison jusqu’à présent. La série doit trouver aussi un juste terrain entre ce qu’elle veut nous raconter et ce qu’elle doit aussi équilibrer avec les évolutions faites au début de la saison.
Notamment avec le retour de Gina et Holt aux Nine-Nine. Ce retour s’est soldé par de très bonnes scènes notamment dans ces deux épisodes et je dirais même que Gina et Holt sont les rares personnages drôles de « The Mattress ». Ou qui ont en tout cas les meilleures intrigues. Cet épisode rappelle que parfois, une bonne petite intrigue très secondaire peut être bien meilleure que l’intrigue principale (ou sensée l’être en tout cas). Ce n’est pas parfait facile d’apprécier un épisode comme celui-ci qui a énormément de mal à gérer une intrigue de base avec laquelle rien ne semble vraiment sortir du lot. Ce n’est donc pas un épisode très très drôle, qui laisse tout de même au téléspectateur l’occasion de sourire légèrement juste par politesse. Car bon, Brooklyn Nine-Nine c’est une très bonne comédie au fond (et « Ava » m’a permis de retrouver ce que j’aime justement dans cette série). Quoi qu’il en soit, il y a une idée avec « Get Low » par exemple sauf que le gimmlck est assez mal utilisé à mon goût. Ensuite, le problème c’est que les intrigues n’avancent pas vraiment. Jake et Amy m’ont beaucoup ennuyé. Gina et Boyle étaient très drôles mais coincés au milieu d’un épisode qui n’a pas su les mettre en avant et Rosa et Terry n’étaient peut-être pas la meilleure association à faire dans cet épisode.
Cette dernière intrigue (ou ce dernier duo) souffre énormément du manque de temps qui peut lui être consacré. On a l’impression que les scénaristes ne savent pas du tout quoi faire de ces deux personnages et le résultat est assez désastreux. Pourtant, Rosa, Marcus et Holt ont réussi dans l’épisode précédent (le 3.06) à être à la hauteur des attentes. Du coup, c’est là que je me demande pourquoi l’intrigue de Terry et Holt est aussi décevante. Avec « Ava », les choses sont complètement différentes et aussi la preuve que Brooklyn Nine-Nine est capable du bon comme du beaucoup moins bon. Le bon c’est « Ava ». Cet épisode accumule tout un tas de choses intéressantes (et importantes) dans une bonne comédie. Nous avons droit à tellement de bons ingrédients a commencer par le costume ou encore une bonne petite course poursuite. Mais je pense que ce qu’il y a de plus glorieux dans cet épisode on le doit probablement aux guests. A commencer par Nick Offerman, vestige de la série dans laquelle les créateurs de Brooklyn Nine-Nine ont précédemment travaillé. Il incarne dans cet épisode Frederick, un ex à Holt. C’est déjà très drôle mais alors encore plus quand Nick Offerman fait de son mieux pour nous faire rire. Il hérite de brillantes répliques et l’épisode parvient justement à atteindre des sommets en grande partie grâce à ça.
J’ai adoré cet épisode en grande partie grâce à ce qu’il apporte à l’épisode. L’acteur reste fidèle à lui-même. On retrouve pas mal de choses qui font son charme en termes de comédie et l’on sent que les créateurs de la série savent comment s’y prendre avec lui afin d’utiliser le meilleur de lui-même. C’est donc une façon de nous en dire aussi un peu plus sur le passé de Holt. Ensuite nous avons Sharon (incarnée par Merrin Dungay) qui doit rencontrer Jake avant qu’elle ne parte avec Terry en pause bébé. Pour compliquer le tout (et rendre le tout encore plus drôle), elle va perdre les eaux au commissariat et tout le monde va donc devoir gérer cette situation. C’est parfait pour Jake mais aussi Gina. On retrouve ici les us et coutumes d’une comédie classique et pourtant, dans l’univers de Brooklyn Nine-Nine tout semble être assez neuf. Cette intrigue fonctionne en grande partie car elle parvient aussi à donner à chacun des personnages une fonction intéressante. C’est tout ce que « The Mattress » n’a pas réussi à faire avec ses duos de personnages. Ici, on fonctionne un peu mieux en groupe mais c’est quelque chose que l’on sait déjà. Enfin, la petite course de Terry et Rosa afin de pouvoir arriver à temps au commissariat pour Sharon (et le bébé) est là aussi très drôle.
C’est très classique pour une comédie mais dans la « bouche » de Brooklyn Nine-Nine, tout semble être plus original que l’on ne pourrait probablement le penser. Ces deux épisodes sont la preuve que la série n’a peut-être pas encore totalement trouvé un bon équilibre entre ses personnages et ses intrigues mais c’est en très bonne voie.
Note : 3/10 et 10/10. En bref, entre le pire et le meilleur, il n’y a qu’un épisode.