Supergirl // Saison 1. Episode 12. Bizarro.
Je crois que « Bizarro » est peut-être bien l’un des meilleurs épisode sue Supergirl. C’est une histoire très fluide, mais ce n’est pas que ça. C’est aussi un épisode qui ne tire jamais sur la corde et nous propose quelque chose à mi chemin entre l’univers fantastique de Supergirl et d’autres choses. C’est un épisode qui ne cherche pas à en faire des caisses, juste ce qu’il faut pour nous faire passer un agréable moment. Il n’y a rien de vraiment surprenant qui sort du lot comme dans « Red Faced » ou encore le monologue de « Human for a Day » mais cet épisode a su jongler entre les diverses thématiques qui forgent le caractère intéressant de Supergirl. En développant les personnages, équilibrant l’action et la romance, tout en créant aussi des choses intéressantes avec d’autres choses et notamment avec Bizarro. Pour le moment, Supergirl n’a pas forcément su créer des vilains vraiment intéressant ou en tout cas important. Livewire est le seul qui m’a donné l’impression d’être réussi mais d’un autre côté, Bizarro n’est pas encore un personnage vraiment important non plus. Il tente de l’être ou en tout cas de faire évoluer l’histoire mais c’est déjà pas mal. La série parvient à explorer plusieurs choses d’idées assez fascinantes tout en créant une vraie homogénéité.
A côté de ça, Maxwell Lord a kidnappé 7 Jane Doe afin de faire des expériences sur elle. Il a d’ailleurs réussi à créer une jeune femme pleine de pouvoirs, une qui pourrait protéger la Terre des menaces aliens d’après lui. Il va même aller jusqu’à modifier son visage afin de la faire ressembler à Kara. Tout cela afin de lui laver le cerveau et faire comprendre que Supergirl est la méchante dans cette histoire. Le but donc de cette Jane Doe est de tuer et même si jusque là tout est assez simpliste, j’ai apprécié la façon dont l’épisode grandi et évolue. Car il y a de bonnes surprises, notamment car épisode n’est pas sans faire écho à la mythologie de Frankenstein. Lord est donc le créateur arrogant et Bizarro est la création incomprise qu’il a lâché dans ce monde. Cependant, cette fois-ci, il y a un twist féministe assez important. Depuis le début Supergirl est une série assez féministe dans l’âme que j’aime beaucoup. La série explore donc ce que c’est que d’être une super-héroïne alors que généralement tout est fait avec le prisme masculin. C’est un changement bienvenu et qui est exploité de façon intelligente depuis le début de la saison. Quand Bizarro est tué par des balles de kryptonite, Lord lui dit que Supergirl a fait d’elle un monstre.
Du coup, ce qui fait de toute façon le succès de Supergirl c’est son empathie. Le personnage gagne justement des points grâce à ça. Il y a des scènes d’action importantes qui donnent un vrai sens du rythme qui fonctionne. Par ailleurs, ce que cet épisode cherche à explorer également c’est le sentiment d’isolation avec Bizarro et le fait qu’elle sera toujours marginale à cause des expérimentations de Lord. Elle ne pourra plus jamais être une femme normale comme avant. L’autre enjeu de l’épisode est la romance. Je pense que Supergirl a besoin de créer une romance pour Kara. C’est ce que tente de faire cet épisode à sa façon, toujours dans une optique très différente de ce qui avait été fait entre Superman et le rapport aux femmes dans Smallville. Là, le rapport de Kara avec les hommes est très intéressant notamment car il diffère selon la situation dans laquelle elle se retrouve : Kara ou Supergirl. Finalement, la série démontre encore une fois sa capacité à surprendre le téléspectateur et à nous offrir des intrigues soignées qui posent des questions sur l’univers des super-héros. Le but n’est pas d’en faire des caisses et je pense qu’ils l’ont bien compris.
Note : 9/10. En bref, sans conteste l’un des meilleurs épisodes.