Valls nous y a malheureusement habitué, quand il était ministre de l’intérieur, tout comme maintenant qu’il est premier ministre, lui qui se vantait de faire mieux que son prédécesseur en matière d’expulsion de roms, oubliant probablement qu’ils sont citoyens européens… Et oui, c’ est encore une histoire de démantèlement d’un camp de roms, cette fois porte de Clignancourt. Une fois de plus, c’est encore sur le territoire d’un élu dit « de gauche », le 18ème arrondissement de Paris, dont le maire est Eric Lejoindre (PS). Dans ce camp, promis au démantèlement par une décision de justice malgré l’absence de solutions de relogement – comme dab – vivent plus de 300 personnes. Le terrain appartient à SNCF Réseau. La mairie du 18ème s’abrite derrière la dangerosité du lieu pour se donner bonne conscience… Sauf que cette fois, ça risque de ne pas suffire. J’apprends en effet avec bonheur qu’un architecte solidaire un peu moins con que d’autres, Olivier Leclercq, a imaginé avec les habitants [de ce] campement du nord de Paris, expulsables à partir de mercredi, la construction d’un village de maisons écologiques, à ses yeux plus efficace pour l’insertion à long terme. Le contenu de son projet est séduisant, et je l’admire d’autant plus qu’il s’inscrit dans une démarche participative, en accord avec les habitants de ce bidonville :
je suis curieux de savoir comment ces bien pensants qui se prétendent de gauche que sont ce édiles communaux hypocrites vont se sortir de ce « piège » si bienveillant, qui ne peut qu’emporter mon soutien. Monsieur Leclercq, bravo. Total respect. Puisse votre projet aboutir, pour le bien de nos frères et sœurs en humanité.