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Critique Ciné : Jeruzalem (2016)

Publié le 03 février 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Jeruzalem // De Doron Paz et Yoav Paz. Avec Yael Grobglas, Danielle Jadelyn et Yon Tumarkin.


Jeruzalem est un film d’horreur assez différent de ce que j’avais imaginé au départ. En effet, mélange de plusieurs influences (le film de guerre terrorisme), le film de found footage, le film sur le fond des enfers, le film de monstre, etc. Il y a un découpage qui est assez intéressant dans son ensemble alors que Jeruzalem débute comme n’importe quel film d’horreur. On retrouve d’ailleurs tous les archétypes du genre avec un point de départ qui m’a étrangement fait penser à Taken (deux jeunes filles américaines qui se retrouvent dans une ville qu’elles ne connaissent pas et qui se font amadouer par un jeune garçon charmant). Bon, la suite est très différente de Taken mais le film sait rester assez entraînant de ce point de vue là. Les frères Paz, Doron et Yoav, nous proposent ici leur second film après Phobidilia (passé inaperçu). Malgré tous les poncifs mis en scène dans ce film, on retrouve tout de même pas mal de bonnes idées inspirées de pas mal de films de genre de ces dernières années. Pour le found footage c’est un grand classique mais le point de vue n’est pas celui d’une Go Pro mais de Google Glass, l’objet de technologie tellement cher et mal vendu que Google l’a abandonné.

Deux jeunes américaines partent en vacances à Jérusalem lors du Yom Kippour.
Mais cette escapade va se transformer en véritable cauchemar quand l’une des portes de l’enfer va s’ouvrir. Le jour du Jugement dernier a sonné…

Mais filmer Jeruzalem du point de vue de ces Google Glass était une brillante idée. Ensuite, l’autre idée originale de ce film est de nous plonger dans le vieux Jérusalem, film de façon illicite puisque les autorisations n’ont pas été délivrée à cause du climat de tension dans le pays, afin raconter au travers du prisme du film d’horreur et de monstre ce qui se passe à Israël. Jeruzalem se veut moderne, notamment quand on voit les juifs et les musulmans travailler ensemble afin de tenter de s’en sortir. Du coup, au début le film commence comme un torture porn européen comme j’adore. Puis ensuite cela évolue un peu comme une sorte de Cloverfield à Jérusalem nouvelle génération, en passant par d’autres influences bien évidemment et aidé par le fait que tout est filmé du point de vue des Google Glass de l’une de nos héroïnes. Il n’y a rien de nouveau dans Jeruzalem qui n’est qu’une resucée de tout un tas de films de genre, mais finalement le coup des Google Glass apporte un vrai truc, notamment pour apporter un peu de comique de situation quand un titre démarre et qu’il est impossible de l’arrêter. Ou encore de s’amuser à visiter le Facebook des gens grâce à la reconnaissance faciale. Le fond du scénario (et donc cette histoire d’enfer et de créatures) ressemble à ce que l’on a déjà pu voir ailleurs.

On retrouve donc du Cloverfield bien évidemment mais aussi du Pyramide et de ces films de l’ère Oren Peli (car c’est lui qui a mine de rien créé la mode du found footage). Au début ça met du temps à se mettre en place mais Jeruzalem en profite pour jouer son rôle de carte postale. Puis après une demi-heure, le film commence enfin à démarrer et à nous proposer quelque chose de neuf. Puis on s’ennui un peu et enfin il y a un sursaut dans les dernières vingt minutes. Jeruzalem respire donc assez souvent le film un peu fouillis qui ne cherche pas forcément à raconter quelque chose de véritablement pertinent mais uniquement à faire frissonner ses spectateurs. Je crois bien que le pari est assez réussi de ce point de vue là et je ne m’y attendais pas du tout. Les effets spéciaux ne sont pas brillants mais font malgré tout le boulot. Je pense que l’avantage de Jeruzalem est avant tout d’être une sorte de film amateur qui s’est donné les moyens d’être un peu plus que ça. Par ailleurs, Jeruzalem a bénéficié du Prix du Jury au dernier Festival du film fantastique de Gérardmer. Peut-être que c’est soit bon signe pour les autres films de la compétition, soit une très mauvaise nouvelle. A vous de vous forger votre propre opinion.

Note : 5/10. En bref, Jeruzalem reste un divertissement honorable qui derrière son côté amateur parvient à nous proposer quelque chose d’efficace par intermittence.

Date de sortie : 6 avril 2016 - Directement en DVD


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