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Critiques Séries : Galavant. Saison 2. BILAN.

Publié le 04 février 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Galavant // Saison 2. 10 épisodes.
BILAN


La première saison de Galavant était clairement tout droit sortie de l’esprit de Dan Fogelman. C’était son humour, sa bêtise et puis il avait enfin réussi à faire une comédie musicale à la télévision, lui qui a déjà tenté (avec succès) de le faire dans The Neighbors auparavant. Mais les audiences n’étaient pas très bonnes et forcément, j’ai eu peur que Galavant ne soit pas renouvelée. Par chance, elle a eu droit à une saison 2 de 10 épisodes (contrairement à la saison 1 qui n’avait eu droit qu’à 8 épisodes). Toujours bourrée d’humour meta, cette saison 2 rappelle aussi la façon dont le créateur a toujours su se moquer des conventions. La série prouve d’ailleurs avec le premier épisode de la saison 2 qu’elle se fout complètement de tout et se moque du fameux « Cancellation Bear », qui aurait dû avaler la série à l’issue de la saison. Elle a été renouvelée, elle est fière de l’avoir été et elle veut le montrer. Ce premier épisode est une occasion de prendre les choses dans le bon sens, tout en développant de nouvelles intrigues. Les ennemis sont légèrement différents, les personnages ont évolués. Alors qu’une comédie comme celle-ci n’aurait pas besoin de changer grand chose dans sa dynamique, la saison 2 cherche justement à plus ou moins tout bousculer dans ce monde.

Renouvelée miraculeusement, il fallait bien qu’elle nous montre que ce renouvellement valait la peine. De toute façon, Galavant est une série originale qui sort du lot en grande partie à cause (ou grâce) à sa folie. Elle se permet toutes les digressions possibles et imaginables tant qu’elles sont drôles. Avec des numéros musicaux toujours travaillés (et bien écrits), là aussi nous avons l’impression de plonger à la fois dans un Disney mais aussi dans une vraie comédie musicale que l’on serait en train de voir sur la scène à Broadway. Avec Galavant et King Richard en quête pour le royaume de Richard, la saison 2 commence sur les chapeaux de roues. Il n’y a pas de temps pour s’attarder sur des choses ennuyeuses. Du coup, dès que la série devrait ralentir le rythme, elle le relance avec un bon numéro musical. C’est une occasion de faire apparaître des guests assez inattendus comme Kylie Minogue dans le rôle de The Queen. Elle apporte un changement de dynamique bienvenu. « Off with his Shirt » était donc à ce moment là le titre parfait pour tout le monde et surtout pour nous donner l’impression que Galavant a vraiment mérité son renouvellement.

A la fin de la saison précédente, Galavant a démontré qu’elle était capable de délivrer une complexité émotionnelle chez ses personnages quand elle le voulait. Elle compte bien utiliser cela dans cette saison 2 et c’est pourquoi au fil des épisodes cela fonctionne plutôt bien dans son ensemble. Tout au long de la saison, les épisodes s’enchaînent, se ressemblent par moment, mais sait caractériser tous les éléments de son univers de façon intelligente. Je crois que depuis le début, l’arme secrète de Galavant n’est pas son héros qui donne son nom à la série mais bien le Roi Richard incarné par Timothy Omundson. Ce dernier est tout simplement brillant dans ce rôle là et en gardant Richard confiné dans cette sorte d’archétype du monarque cruel et un peu bête. En donnant à la fin de la saison précédente un peu plus de complexité à ce personnage, ils ont poursuivi le boulot dans ce premier épisode de façon assez intelligente. La saison est donc de ce fait vivante, inspirée et pleine d’humour complètement loufoque. Le changement est le bienvenu et c’est ce qui se passe pour les personnages de la série. Je ne m’y attendais pas du tout, mais pourtant c’est parfait.

On ne peut qu’être séduit par la même occasion par la musique qui arrive toujours au bon endroit au bon moment. Il n’y a pas de numéro musical mal venu ou qui casse complètement un épisode. Dan Fogelman a compris qu’il ne faut pas utiliser la musique par obligation dans une telle série mais bien au contraire. Je crois que cette saison est finalement l’une des plus étranges que j’ai vu cette saison pour le moment. Le dernier épisode conclut le livre d’histoire pour plusieurs personnages tout en ouvrant de nouvelles possibilités pour d’autres choses si jamais Galavant était renouvelée pour une saison 3. Ce n’est pas encore le cas à l’heure où j’écris ces lignes mais avec ABC, rien n’est sûr, d’autant plus que la série est une belle opportunité de changer un peu ce qui est proposé dans la grille de la chaine. Avec des intrigues bouclées et de nouvelles idées qui semblent flotter dans les airs, Galavant démontre à la fin de la saison qu’elle ne cherche pas à frustrer les téléspectateurs si jamais elle était annulée. Il n’y a pas grand chose à attendre de plus au fond, mais les développements qui flottent dans les airs ici et là ne sont pas dénués d’intérêt. Bien au contraire.

Finalement, Galavant a bien mérité son renouvellement pour une saison 2. Les épisodes sont tous plus funs les uns que les autres et la série n’a pas perdu sa folie. On ne pouvait pas en attendre moins de sa part.

Note : 8/10. En bref, une saison 2 aussi folle que la saison 1 voire peut-être plus car elle n’a plus le besoin d’être renouvelée qui lui pend au nez.


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