Uber a suspendu son service aujourd’hui en France afin de protester contre les mesures accordées par le gouvernement aux opérateurs de taxis.
Pour une cinquième journée consécutive, l’association Alternative mobilité transport a invité les chauffeurs VTC (service de transport individuel autre que le taxi) et LOTI (service de transport collectif) à paralyser le centre-ville de Paris aujourd’hui afin de protester contre le renforcement des contrôles visant les voitures de services comme Uber, Chauffeur-Privé ou SnapCar, accusés par les taxis de concurrence déloyale.
Afin de soutenir le mouvement, Uber France a annoncé qu’elle suspendait ses activités de 11h à 15h HEC aujourd’hui.
Le premier ministre Manuel Valls a en effet cédé aux revendications de l’Union nationale des taxis le 29 janvier dernier, éteignant ainsi un feu pour en voir un autre être rallumé subito presto.
Au cœur du débat, l’interdiction pour les titulaires du permis de transporteurs publics routiers de personnes (essentiellement des chauffeurs d’autobus ou d’autocar) de travailler pour des services de transport nouveau genre. La raison? Ceux-ci sont régis par la loi d’orientation des transports d’intérieurs (LOTI), qui les oblige à transporter au minimum deux passagers – alors que la majorité des VTC n’ont qu’un seul passager à bord lorsqu’ils sont occupés.
Afin de soutenir le mouvement, Uber France a annoncé qu’elle suspendait ses activités de 11h à 15h HEC aujourd’hui.
«Nous comprenons que cela peut être très gênant pour beaucoup d’entre vous, et nous vous prions de bien vouloir nous en excuser», a déclaré l’entreprise. «Mais la décision du premier ministre aurait pour conséquence de mettre 10 000 chauffeurs au chômage, alors qu’ils travaillent avec des autorisations administratives délivrées par l’État depuis des années. Le gouvernement bloque aussi l’essor des VTC alors que le secteur peut créer 70 000 emplois selon le rapport parlementaire Thévenoud.»
Sans surprise, la manifestation s’est également transportée sur les réseaux sociaux, où les internautes appuient massivement le mouvement en employant le mot-clic #LaissezLesTravailler.
Parallèlement à cette protestation, le géant américain se retrouve actuellement au tribunal en France afin de défendre son application UberPOP, considérée par les opérateurs de taxis et les chauffeurs VTC comme une concurrence déloyale, puisqu’elle met en relation des particuliers (des conducteurs qui ne détiennent aucun permis de transport de personnes).