J’avais déjà publié un post la semaine dernière, pour parler de la vieille et de la nouvelle communication.
Il semble que je doive faire une petite mise au point. Certains ont cru qu’en disant “vieille communication”, je parlais uniquement de la communication traditionnelle, factuelle, fondée sur une argumentation. la “nouvelle communication” serait alors bien entendu le storytelling. Que nenni !
Le storyteling peut aussi être du vieux storytelling. Pas une vieille histoire recyclée, non, ce n’est de ça dont il s’agit. Je parle d’un storytelling monologue, une histoire que l’on vous raconte, venue du top, direction le bottom que vous êtes en tant que public. Ce storytelling-là ne vaut pas mieux que la com à laquelle il prétend s’opposer. Traduction : il n’y aucun intérêt à s’engager dans cette voie, c’est une perte de temps car il n’y aura pas plus d’efficacité au bout.
Alors, cette nouvelle communication, ce storytelling nouveau, à quoi ressemble-t-il ?
Je l’ai expliqué à une journaliste la semaine dernière aussi. J’ai apparenté ce storytelling des temps post-modernes à du “storymaking”. Le mot n’est pas de moi, d’autres l’ont déjà utilisé avant, mais je le trouve plus fidèle à la réalité que “storytelling”. Le “faire” contre le “dire”. Comme quoi, le storytelling n’est pas une tare de la société du paraître, mais une ressource réactive, transgressive, contre-pouvoir vrai.
Ce storymaking est fait de morceaux, fragments d’histoires plus que d’histoires complètes. Certains sont émis par l’entreprise, la marque, l’organisation, d’autres par les différents membres du ou des publics. Ils n’ont qu’un potentiel limité à eux seuls, mais peuvent s’assembler, comme les pièces d’un puzzle, pour devenir une véritable histoire. C’est un pari sur l’avenir, celui de la co-construction d’une histoire partagée.
Encore un mot, à ceux qui revendiqueraient la paternité du mot storymaking : le storymaking (sous un autre nom) a déjà été décrit dans les moindres détails par des experts dès les années 1990.