Magazine Voyages

VANUATU : Anecdotes d’un voyage en avion mouvementé !

Publié le 13 février 2016 par Didier @PAPOLEMO

VANUATU : Anecdotes d’un voyage en avion mouvementé !

Se rendre au Vanuatu (prononcez Van-oua-Touv= terre) n'est pas une sinécure !

Le voyage est terriblement long : environ 22 h 00 d'avion effectif, sans compter les escales, auxquelles il faut ajouter 10 h de décalage horaire : bonjour le jetlag ! Mais c'était sans compter tous ces vols intérieurs. Une succession de déboires.

Tout à commencé par un retard de 3 heures de Virgin, au départ de Brisbane, à destination de Port Vila au Vanuatu...1ère correspondance ratée à Santo, qui a bien failli me coûter mon séjour.

Car le Seul moyen de se déplacer entre les îles, c'est l'unique et folklorique compagnie ... Air Vanuatu !!

Entre les différents stops express dans des endroits improbables, ce n'est pas moins de 10 vols et 20 atterrissages et décollages qui ont été nécessaires pour parcourir l'archipel en tout sens, dans des conditions pour le moins parfois rocambolesques !

VANUATU : Anecdotes d’un voyage en avion mouvementé !

Les avions, tout une histoire !

Hors mis un unique Boeing 737 reliant l'Australie au Vanuatu, et un ATR 72, très correct, reliant Santo à Vila, le reste de la flotte est constitué d'appareils anciens qui ont parfois plus de 30 ans d'âge, et dont l'état intérieur est plus que vieillissant !

L'apparence générale est plutôt inquiétante. Une porte avec échelle qui ferme mal, retenue à la carlingue par des lanières en caoutchouc, des sièges rouillés, voire même éventrés, une vue plongeante sur le cockpit et des pilotes qui vous saluent avec un grand sourire !

Et à la place des passagers arrières, des marchandises de toutes sortes, allant du panier à poules, en passant par des fruits et légumes, des tapis, des cartons...

VANUATU : Anecdotes d’un voyage en avion mouvementé ! Anecdote : une de plus !

Retards, pannes, surcharges (c'est arrivé une fois : trop de passagers, alors le capitaine a enlevé des bagages et les a laissés sur le tarmac sans que personne ne râle !!) : ici, c'est normal, le prochain avion les récupérera plus tard !

Les changements d'horaires sont monnaie courante ! je l'apprendrai à mes dépends à plusieurs reprises, remettant en cause mes plans à la toute dernière minute !

Mais bizarrement, coup de chance peut être, je m'en suis toujours sorti ou presque !

Une règle d'or: ne jamais se fier aux horaires prévus sur votre billet!!

A plusieurs reprises, j'ai failli louper mes correspondances, piquant un sprint et dégoulinant de sueur, récupérant mon bagage en un temps record !

Au secours ! un avion taxi ! Vite !

Mais le pire qui me soit arrivé, c'est au retour du volcan d'Ambrym : je ne m'inquiète pas quand je constate que l'avion a du retard...Sur le tarmac, quelques locaux, un couple de Suisse, et moi.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un pressentiment que l'avion ne serait pas au rdv : crainte confirmée !

Après 30 mn de retard, je comprends très vite qu'il se passe quelque chose d'important ! J'entends le "chef d'escale" répéter le mot " problème, problème ... "

Puis, le responsable de la cabane de l'aéroport (bah oui, c'est pas Orly, hein !) se dirige vers nous en nous indiquant que l'avion est resté à Santo, moteur cassé !

Catastrophe ! Et pas moyen de savoir quand un avion viendra nous rechercher, en tout cas pas aujourd'hui ! Demain ? après-demain ? plus tard ! Nul ne le sait ! En un instant, nous nous retrouvons à 4, car tout le monde est retourné chez soi... Grand moment de solitude !

Le Suisses doivent absolument rentrer, moi me rendre à Tanna ! Rapidement la décision est prise d'essayer de trouver un avion taxi pour nous rapatrier, mais rien n'est sûr ! Le gars de l'aéroport nous donnent un numéro, et on les contacte : après quelques minutes, enfin un rappel : ok, il doivent récupérer " un macabé " et ensuite, c'est bon, ils viendront nous chercher...

Enfin, 2 heures d'attente plus tard, le vrombissement de l'avion se fait entendre, et c'est l'explosion de joie: un petit avion jaune atterrit enfin : vous savez, ces petits avions de brousse !

Un pilote à la " Indiana Jones " se présente : Nous embarquons immédiatement non sans avoir appris que cette histoire n ous coûtera la bagatelle de 102 000 vatus, soit 850 € à 3 !!

Coup dur pour le portefeuille, mais c'était cela ou on restait bloqué dans ce coin perdu !

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un pressentiment que l'avion ne serait pas au rdv : crainte confirmée ! Moteur cassé !

VANUATU : Anecdotes d’un voyage en avion mouvementé !

En haut, notre avion taxi qui vient enfin nous récupérer ! On est vraiment "happy" !

Point trop de bagages tu n'emporteras...

Des bagages limités normalement à 10 kgs, ils acceptent d'être indulgent pour les touristes jusqu'à 15 kgs environ.Au-delà, il faut passer à la caisse, mais cela reste très accessible : environ 2 € du kilo !

Ne pas oublier de payer 200 vatus de taxes, soit environ 3 € !! Bon, moi j'ai réussi à passer sans problème, à part 1 fois.

Ce qui est drôle, c'est que non seulement votre bagage principal est pesé, mais votre bagage cabine et vous-même, doivent monter sur la balance mécanique, souvent accompagné de grands'éclats de rires car la situation est pour le moins comique !!

Et puis, on ne s'embête pas trop pour mettre l'adresse du destinataire de votre colis : et hop ! directement sur le fruit ! Bah oui, enfin, pourquoi chercher la complication ?

Allez, hop ! Tous sur la balance, car il ne faut surtout pas que l'avion soit en surcharge, compte tenu de sa petite taille !

Source : Illustrabank -JP Aussel

Ah !! L'aérogare !

L'aérogare est systématiquement un cabanon défraîchi, d'une grande sobriété, qui ressemble plus à un grand abribus qu'autre chose : tout est réduit à sa plus simple expression : C'est à la fois la tour de contrôle (en fait une simple radio), un comptoir d'enregistrement (table) un magasin ou il y a quelques bricoles, et le bureau des taxes, et enfin, quelques bancs en ciment !

Voilà, c'est tout, les photos parlent d'elles mêmes !!

T

Piste d'atterrissage, ou terrain de foot ?

Là, c'est hilarant : la piste est souvent en herbe, et sert de terrain de foot aux enfants, quand il n'y a pas d'avion...Et comme il y en a peu !

Quant le bruit du moteur ronronne à l'horizon, c'est une nuée de locaux, arrivant d'on ne sait où, qui se précipitent pour voir l'avion : forcément, c'est l'attraction du moment, car il n'y a pas grand-chose à faire pour s'amuser.

Finalement, tout s'est bien fini !

Hé hé !! Tant bien que mal, j'ai réussi à boucler mon tour, mais à quel prix, et quel stress ! Bon , il paraît que j'ai usé de malchance ! Mais on dit aussi que je suis un peu " Pierre Richard " parfois, alors rien d'étonnant dans tout cela vous me direz !

Tout cela fait évidemment partie de l'aventure ! Il faut le savoir !

Le Vanuatu est un pays qui se mérite, les imprévus nombreux ; toutes ces mésaventures ne doivent pas faire oublier la beauté des paysages, la gentillesse des ni-vans, la quiétude et la tranquillité des lieux.

Ce pays n'a-t-il pas été élu en 2003, le pays le plus heureux du monde ?

VANUATU : Anecdotes d’un voyage en avion mouvementé !

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Didier 851 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine