Petites précisions liminaires utiles pour celles et ceux qui ne me connaissent pas et débarqueraient sur ce blog avec la ferme intention de me faire la peau sur la base d’une méconnaissance totale d’où je parle, sans même tenir compte de mon antériorité politique, me prenant sans doute pour un vulgaire anti-mélenchoniste primaire, comme j’en ai tristement l’habitude dans ce monde virtuel dans lequel on agresse avant de réfléchir :
je ne suis pas au PCF
je ne suis pas au PG
je ne suis pas au NPA
je ne suis pas à Ensemble
je ne suis pas anarchiste (ni à la FA ni à AL).
Pour tout dire, je ne suis encarté nulle part, et je me trouve très bien comme cela. Après un parcours personnel qui m’a mené du milieu associatif militant, au ¨PG, puis à Ensemble, j’ai en effet préféré reprendre ma liberté. Celle-ci m’est indispensable pour continuer à rester fidèle à mes convictions, telles qu’exprimées fidèlement, sincèrement et bénévolement ici depuis 7 ans. Je veux absolument pouvoir continuer à exercer mes capacités d’analyse, et ma liberté de perception de l’univers politique, social et économique (l’ordre à une importance) hors de tout carcan idéologique pré-déterminé. C’est pourquoi j’ai préféré quitter le front de gauche, dont tout le monde sait dans quel état de décomposition il est. J’en ai déjà expliqué les raisons. Chacun(e)s ses priorités, dans ses combats politiques et personnels. La mienne prend très clairement la forme d’une ligne rouge à ne pas dépasser : le refus de toute expression et de toute compromission envers le racisme, la xénophobie, l’homo ou la transphobie, le sexisme, et toute autre forme de discrimination portant atteinte à la dignité humaine. C’est pourquoi je veux pouvoir être en capacité et en liberté de les dénoncer où qu’ils se trouvent. Ces précautions étant prises, abordons à présent le vif du sujet. J’ai déjà écris ici ce que je pensais de la candidature à marche forcée de Mélenchon, sans le consentement de personne d’autre que lui-même. J’ai aussi écrit à quel point m’insupportait le fait de se choisir des têtes de gondoles, qu’elles se nomment Laurent, Mélenchon ou Autain, avant même l’existence d’un programme et d’une assise politique, électorale et militante suffisante pour assurer son succès. L’ami Des Pas Perdus a répondu point par point à l’ensemble de mes objections, formulées ou non, dans un excellent billet dont je vous conseille la lecture. J’apprécie en effet qu’on soit en désaccord avec moi du moment qu’on ne choisisse pas de m’agresser ou de me juger avant même d’apporter des arguments, si possibles intéressants et novateurs. Je suis pour le débat, pas pour l’invective, dont j’estime d’ailleurs que devrait me dispenser un minimum de respect pour le travail accompli ici totalement bénévolement pendant toutes ces années. J’ai soutenu en 2012, sur ce blog et sur le terrain, la candidature de Mélenchon. J’y ai consacré tout mon temps personnel, au point d’avoir eu à rogner sur mon sommeil, et d’y avoir perdu plusieurs compagnes, qui ne supportaient pas cette façon de vivre et de s’investir sans compter. Alors, quand je vois les leçons de morale, de bienséance, de fidélité au peuple de gauche, de certain(e)s mélenchonistes hystériques dont Mélenchon lui-même renierait les excès, j’ai envie de leur claquer le baigneur beignet. Mais il y a un obstacle, et de taille : je suis non-violent. Aussi vais-je plutôt répondre à la question de mon refus de soutenir la campagne de Mélenchon avec mon instrument favori : l’écriture. J’ai déjà dit que je voulais rester libre de dire et de penser ce que je veux. Je veux aussi dire que j’ai déjà donné, et plus que de raison. Cette fois, je préfère rester en retrait. C’est mon choix et j’entends qu’on le respecte, sans avoir à subir je ne sais quelle attaque grotesque hors de propos, qui ne me concerne nullement, la plupart du temps.