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DC’s Legend of Tomorrow (2016): piètre esprit d’équipe

Publié le 16 février 2016 par Jfcd @enseriestv

Legends of Tomorrow est une nouvelle série de 16 épisodes diffusée depuis la mi-janvier sur les ondes de The CW aux États-Unis et CTV au Canada. On nous amène tout d’abord en 2166 à Londres qui est victime d’un second Blitz; probablement dans le contexte d’une nouvelle guerre mondiale. L’homme derrière ce conflit est Vandal Savage (Casper Crump), un être immortel qui depuis plus de 4000 ans, manipule les grands de ce monde dans le but de créer des conflits. Rip Hunter (Arthur Darvill), qui se spécialise dans les voyages dans le temps est à ce moment l’une de ses victimes puisque son ennemi vient d’assassiner sa femme et son jeune garçon. Afin d’éviter la destruction du monde et de donner la monnaie de sa pièce à Vandal, Rip se rend en 2016 et recrute huit super héros de seconde zone afin qu’ils l’aident dans sa quête. Énième des Berlanti Productions à se concentrer dans l’adaptation de DC Comics, on a tellement réchauffé la recette qu’elle est en train de cramer. Trop de monde (peu sympathiques) à table incarnant trop de genres différents tandis que le synopsis n’est pas plus engageant.

DC’s Legend of Tomorrow (2016): piètre esprit d’équipe

Méli-mélo

Legends of Tomorrow commence exactement comme Heroes Reborn : mal. C’est qu’en quelques minutes seulement, on a droit à une introduction aussi rapide qu’incomplète des huit personnages qui seront priés par Rip de l’aider dans sa mission. Toujours est-il qu’il ne cherche pas de super héros comme Supergirl ou The Flash qui sont justement au faîte de leur gloire en 2016, mais d’autres qui sont pour le moment dans l’ombre et qui ne se sont pas trop démarqués jusqu’à présent (d’où le titre). Ainsi, il recrute le physicien nucléaire Martin Stein (Victor Garber) et son Pygmalion Firestorm (l’homme nucléaire) (Franz Drameh), les voleurs de grand chemin Heat Wave (Dominic Purcell) son chef Captain Cold (Wentworth Milller), Atom (Brandon Routh) qui peut changer de taille et d’une forte endurance, Hawkgirl (Ciara Renée) et Hawkman (Falk Hentschel), des demi-dieux qui se réincarnent constamment et qui peuvent voler et finalement White Canary (Caity Lotz), experte en combats martiaux. Leur premier voyage dans le temps les amène en 1975 alors qu’ils veulent s’entretenir avec le professeur Boardman qui connaît Savage sur le bout des doigts et plus tard, ils sont attaqués par un chasseur nommé Chronos. Dans le second épisode, Captain Cold et Heat Wave partent à la recherche d’une dague pouvant tuer Savage alors que dans le troisième, Rip et White Canary tentent de voler la banque où Savage accumule tous ses fonds, question de le neutraliser dans ses complots.

DC’s Legend of Tomorrow (2016): piètre esprit d’équipe

Quand on développe un spin-off, c’est qu’on cherche à surfer de la série précédente et d’y attirer une fraction de son auditoire, mais quand on s’inspire de deux programmes c’est dire à quel point l’innovation cède sa place au moindre effort. Et c’est justement ce qui se produit avec Legends of Tomorrow puisque six des huit personnages ont fait une ou plusieurs apparitions dans The Flash alors que les deux autres étaient dans Arrow. Résultat : si les deux premiers ne vous ont pas trop accroché, ça risque d’être similaire pour la dernière mouture d’autant plus qu’on met à l’avant-plan des personnages « B »; donc pas assez charismatiques et il faut bien l’admettre : plus de la moitié des acteurs ici jouent très mal, incarnant des archétypes ou des caricatures de leurs personnages. C’est franchement pénible, mais petit soulagement ici, la production en a fait mourir un au deuxième épisode et disons que ce n’était pas une grosse perte.

Une fois cette bande réunie, c’est un sentiment de cacophonie qui en émane plus qu’autre chose : ils ont tout un égo surdimensionné et chacun a sa propre manière de fonctionner et jusqu’à un certain point, on les comprend d’avoir toujours l’air bête : certains ont de véritables pouvoirs magiques avec armure et cape alors que d’autres sont de simples mortels rusés. La première bataille (déclenchée sous un prétexte stupide) où ils sont tous impliqués donne le ton : ça part dans tous les sens, certains ont des armes puissantes, d’autres se servent de leurs poings et on a deux moineaux qui attaquent du ciel leurs ennemis. En fait, « ennemi » ici est au singulier puisqu’au cours des trois premières semaines, il n’est question que de Savage, ce qui rend les épisodes quelque peu redondants.

DC’s Legend of Tomorrow (2016): piètre esprit d’équipe

De demain à hier

L’objectif des super héros de Legends of Tomorrow est d’éviter une guerre mondiale qui aura lieu en 2166 et ironiquement, ceux-ci passent les premiers épisodes dans le passé. Avant même d’entamer la série, on pourrait au moins jurer que les personnages n’auront que très peu de profondeur parce que tout simplement trop nombreux. Il faut au moins attribuer ce point à la série, on profite de ce voyage dans le temps pour nous les montrer lorsqu’ils étaient jeunes et revenir sur certaines blessures qui ont façonné leur identité. Ainsi, dans l’épisode #2, on retrouve Martin alors qu’il était encore étudiant à l’université et dans le troisième, c’est au tour de Captain Cold de rencontrer son double, un jeune gamin insouciant qui ne sait pas encore que dans quelques jours seulement, son irresponsable de père ira en prison. Tous deux tentent de changer le passé avec des mises en garde ou en plaçant certaines personnes sur le chemin de leurs doubles. À quoi bon? S’ils sont ici, c’est justement en raison de leur passé et quand bien même ils en seraient malheureux, changer le cours des événements ne changerait rien au niveau diégétique : ils doivent sauver le monde, un point c’est tout.

L’effet de curiosité a définitivement porté fruit avec Legends of Tomorrow puisqu’un total de 3,21 millions de téléspectateurs ont regardé en direct le premier épisode avec un taux de 1,2 chez les 18-49 ans. Par contre, la série perd un million d’adeptes en deux semaines: 2,89 (taux de 1,1), puis 2,32 (taux de 0,9). Ce dernier score est légèrement sous la moyenne d’Arrow diffusée sur The CW qui en est pourtant à sa quatrième saison et bien en deçà de The Flash qui se maintient au-delà des 3,5 millions par semaine. Reste que malgré tout, elle performe bien mieux que la grande majorité des offres fictions de la chaîne, alors un renouvellement est fort possible.


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