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Energie: premier émetteur des Gaz à Effets de Serre avec 56,5% en 2012

Publié le 17 février 2016 par Massolia

L’énergie est le premier émetteur des gaz à effet de serre (GES), avec 54,4% et 56,5% respectivement en 2010 et 2012, selon la troisième communication nationale du Maroc à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (TCN) dont les résultats ont été dévoilés mardi à Rabat.

Ce secteur est aussi responsable de la majeure partie des émissions des gaz : oxyde d’azote (NOx) et monoxyde de carbone (CO) avec plus 99% chacun, des COVNM (composés organiques volatils non méthaniques) avec 66% environ et du dioxyde de souffre (SO2) avec 70%, a indiqué Abdelfattah Sahibi, coordonnateur national de la TCN qui présentait ces résultats lors d’un séminaire sur «la politique du changement climatique au Maroc : réalités et perspectives».

Après l’énergie, vient l’agriculture avec environ 23,4% des émissions de 2010 et 21,3% en 2012, a précisé M. Sahibi, faisant savoir que la part des émissions des modules «procédés industriels» est d’environ 10%, celle des déchets de 7,5% en 2010 et 7,9% en 2012, alors que celle du «changement d’affectation des terres et foresterie» est de 4,8% et 4,4% respectivement en 2010 et 2012.

Les émissions anthropiques nettes des GES au Maroc pour l’année 2012 sont évaluées à 100 547,4 Gg Eq-CO2, soit 3,10 tonnes Eq-CO2/habitant (contre 93 937,2 Gg Eq-CO2 en 2010 et 2,95 tonnes Eq-CO2/habitant), a-t-il relevé.

Ces émissions correspondent au solde des émissions totales des GES par les différentes sources (émissions brutes) et des absorptions de CO2 par les écosystèmes végétaux, a-t-il ajouté, notant, toutefois, que la contribution du Maroc à l’accroissement des concentrations des GES dans l’atmosphère «reste faible par rapport à d’autres pays» comme le Canada où ces émissions ont atteint 24,60 tonnes Eq-CO2/habitant en 2012.

Le Maroc a réalisé, dans le cadre de la TCN, cinq inventaires des émissions de gaz à effet de serre qui portent sur les années 2005, 2006, 2008, 2010 et 2012. Ces inventaires ont été structurés de manière à respecter les lignes directrices du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) et les recommandations en matière de bonnes pratiques afférentes.

Ces inventaires se conforment à un modèle de recensement accepté à l’échelle internationale qui regroupe les émissions des cinq modules, à savoir l’énergie, les procédés industriels, l’agriculture, le changement d’affectation des terres et foresterie et déchets. L’année de référence considérée pour la projection des émissions sectorielles et la définition de la ligne de base et du scénario d’atténuation a été 2010.

Cette communication fait suite à la soumission par le Maroc en juin dernier de sa Contribution au niveau national «INDC» et sera suivie par la soumission, avant fin février, du premier Rapport biennal actualisé «BUR1».

Les participants au séminaire débattront des principaux résultats de l’accord de Paris, adopté le 12 décembre à la COP21 et de ses enjeux pour le Maroc, ainsi que des mécanismes et actions à mettre en place permettant au Royaume d’honorer ses engagements et de bénéficier des financements prévus dans la cadre de cet accord.

(MAP)


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