Maintenir un indice de masse corporelle (IMC) normal est essentiel pour la santé cardiovasculaire et le contrôle de la glycémie, mais après la grossesse, c’est probablement la clé de la prévention du prolapsus des organes pelviens et du risque d’incontinence associé, conclut cette étude de la Yale School of Medicine. Les conclusions, présentées dans la revue Reproductive Sciences, incitent à conseiller les jeunes mères, après l’accouchement, pour les inciter à retrouver un poids de santé.
Le prolapsus des organes pelviens est une affection fréquente chez les femmes ayant accouché par voie vaginale. Il affecte jusqu’à 50% des femmes âgées de plus 40 ans. Les changements hormonaux, la pression artérielle accrue et le passage du bébé sont autant de facteurs qui peuvent endommager les tissus conjonctifs, les muscles, les nerfs, et vaisseaux sanguins. Le vagin et les organes environnants vont se détendre, perdre du "soutien", ce qui entraine le prolapsus. Une descente d’organes qui s’accompagne de symptômes très handicapants pour la qualité de vie, tels que l’incontinence urinaire et la constipation. Des études récentes ont suggéré également des facteurs génétiques pouvant prédisposer certaines femmes à avoir une récupération moindre après l’accouchement, et donc un risque accru de prolapsus.
Enfin, le surpoids ou un IMC trop élevé avant la grossesse sont aussi un facteur documenté de risque de prolapsus, mais le mécanisme sous-jacent reste inexpliqué. Cette étude suggère que le maintien d’un poids santé après l’accouchement est essentiel pour retrouver un bon maintien du plancher pelvien. L’analyse des données de 108 femmes dont l’IMC a été évalué au cours de l’année suivant la naissance de leur enfant et rapproché du diagnostic de prolapsus des organes pelviens aboutit aux conclusions suivantes:
· l’IMC post-grossesse apparaît directement et indépendamment de l’IMC de début de grossesse ou de la prise de poids, associé au stade de développement éventuel du prolapsus,
· en moyenne, après une grossesse, les femmes (de l’étude) prennent 1,9 kilo par rapport à leur poids de départ,
· cette petite différence de poids et d’IMC, un an après l’accouchement, suffit à expliquer cette faiblesse du plancher pelvien y compris chez des femmes qui finalement restent » de poids normal ».
Les conséquences du prolapsus sont désagréables pour les jeunes mères, d’autant qu’elles viennent s’ajouter à d’autres changements hormonaux, de mode et d’hygiène de vie eux-mêmes parfois néfastes à la qualité de vie. Certes, en ce qui concerne ces petites fuites associées au prolapsus, il existe
· des traitements, en particulier la rééducation pelvi-périnéale
· et des protections adaptées, dans l’attente d’un retour de la continence :
– de type TENA Lady Mini et Normal (Pour fuites légères – absorption 2 à 3 gouttes correspondant à une absorption théorique de 170 à 300ml)
– ou TENA Lady Extra et Extra Plus (Pour fuites modérées – absorption 4 à 5 gouttes correspondant à une absorption théorique de 500 à 580ml).
Cependant, conseiller les femmes, post-partum, sur leur régime alimentaire et la pratique de l’exercice, pour les aider à retrouver leur poids de départ est essentiel pour préserver leur bien-être et leur image de soi.
Source: Reproductive Sciences October, 2015 doi: 10.1177/1933719115602769 The Effect of Body Mass Index on Pelvic Floor Support 1 Year
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