Les attentats du 13 novembre en France auraient pu être évités sans l'utilisation d'outils de communications cryptées qui ont permis aux jihadistes d'échapper aux radars de la surveillance, a expliqué dans une interview publiée mercredi le patron de l'agence de renseignement américaine NSA.
Le directeur de l'Agence de sécurité nationale Michael Rogers a confirmé auprès de Yahoo News l'utilisation de technologies de cryptage dans l'organisation des attaques coordonnées revendiquées par le groupe Etat islamique qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés à Paris et à Saint-Denis (au nord de la capitale).
Selon lui, «certaines des communications» des jihadistes «étaient cryptées», ce qui a empêché les renseignements de remonter leurs traces. «Clairement, si on avait su, Paris n'aurait pas eu lieu», a déploré Michael Rogers dans cette interview réalisée la semaine dernière.
Michael Rogers a affirmé être en faveur du cryptage pour ce qui est de la sécurité sur internet, mais a fait part de ses réserves quant aux appareils qui ne peuvent pas être décryptés, même par des injonctions de justice ou des autorités.
«Est-ce que le cryptage rend vraiment plus difficile pour nous d'accomplir notre mission? Oui», a-t-il déploré.