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A la mairie de Paris, le travail est vraiment au bord de la crise de nerf !

Publié le 18 février 2016 par Delanopolis
Les agents municipaux n'en reviennent pas ! Pauline Veron, l’adjointe en charge de la politique de la ville, de la démocratie et de la participation citoyenne, refuse de respecter une décision pourtant votée à l'unanimité par le Comité d'Hygiène et de sécurité ... A la mairie de Paris, le travail est vraiment au bord de la crise de nerf ! C’est une direction de la Ville de Paris qui porte vraiment bien mal son nom, celui de « démocratie », tant les conflits sont exacerbés entre l’adjointe en charge du secteur, Pauline Veron et les syndicats au sein des instances représentatives des personnels la Direction de la Démocratie,des Citoyens et des Territoires (DDTC). Une direction qui assure entre autres le fonctionnement interne du Conseil de Paris, celui des cabinets des Adjoints au Maire ou encore des relations avec les mairies d'arrondissement et les associations de la capitale. Bref, un secteur sensible du côté de l’Hôtel de Ville.

Après un Comité hygiène et sécurité (CHSCT) très mouvementé en novembre dernier qui avait vu Pauline Veron hurler au scandale, on pensait que le conflit allait s’apaiser puisque les organisations syndicales, toutes tendances confondues, avaient fini par obtenir une expertise indépendante avec un cabinet agréé par le Ministère du Travail pour analyser les conditions de travail dans le sevice dit de la politique de la ville (rattaché à la DDTC) et dont nombre d'agents se trouvent en grande souffrance depuis plusieurs années déjà. « Il s’agit d’analyser concrètement les risques organisationnels et la combinaison de ces risques pour les agents : Intensité du travail, l’augmentation de la charge de travail sans moyens suffisants, conflits de valeur... » précisaient ainsi les représentants des personnels dans un communiqué. C'était même « du jamais vu à la Ville de Paris pour une reconnaissance de la souffrance au travail et des risques psycho-sociaux » selon les organisations syndicales.

Oui, mais voilà, la mairie de Paris a décidé de s’assoir sur les décisions du CHSCT au risque de provoquer une nouvelle fronde sociale, voire de se coltiner une plainte pour « entraves syndicales » en refusant que le cabinet désigné puisse commencer son enquête sur les risques psycho-sociaux dans le service concerné. Selon plusieurs sources, la ville craindrait les conclusions à venir. Et la municipalité socialiste de choisir un cabinet moins regardant pour mieux lui dicter la marche à suivre en prévision des prochaines reorganisations et restructurations. Heureusement que la mairie est désormais dirigée par une ancienne inspectrice du travail...

Une procédure qui met même le nouveau cabinet d’expertise dans l’embarras puisque celui-ci a déclaré devant les représentants des personnels « qu’une expertise décidée par les élus du CHSCT ne se passe pas comme cela, et qu’il n’y a pas de comité de pilotage d’habitude ». Pan sur le bec d’Anne Hidalgo et de son équipe. Si le projet budget participatif avec les parisiens, dirigé lui aussi par Pauline Veron et forment médiatisé par la mairie, se passe dans les mêmes conditions ça promet d’être sportif.

Enfin détail qui tue : le Conseil de Paris s’est vu présenté une délibération municipale pour commander un logiciel sur la « gestion de la santé au travail et la prévention des risques professionnelles pour l’ensemble des agents de la Ville ». Du pur mergitur. Pas de doute, à la mairie de Paris, le travail est vraiment au bord de la crise de nerf. De quoi relancer les maigres ventes du livre d'Anne Hidalgo, malgré des critiques dithyrambiques.

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