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Critiques Séries : Love. Saison 1. Pilot.

Publié le 20 février 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Love // Saison 1. Episode 1. Pilot.


J’attendais Love avec une certaine impatience, en grande partie car elle vient de Judd Apatow, le gourou de la comédie twenty-something un peu dépressive. Il a créé un genre tendance qu’il a utilisé dans 40 ans toujours puceau (2005) - le film de son succès -, et qu’il a par la suite réadapté à plusieurs sauces. C’est en 2012, quand Lena Dunham lui permet de poser sa plume sur un épisode de Girls, qu’il a probablement dû se dire que ce serait bien d’avoir une série à lui, créée par lui. Il s’est d’ailleurs entouré de Paul Rust (qui a travaillé sur l’excellente Arrested Development et qui est aussi l’un des héros de la série, puisqu’il incarne Gus) et Lesley Arfin (qui a quant à elle travaillée sur Brooklyn Nine-Nine et … Girls). La boucle est bouclée, Love avait de quoi plaire. Dotée d’un casting suffisamment vivant pour aguicher le téléspectateur, j’étais donc parti en croisade pour apprécier (au moins), adorer (au mieux). Ce que j’ai envie de dire avant tout c’est… heureusement qu’il y a Gillian Jacobs. L’introduction de cette série avec ce premier épisode est ultra classique et balisée. On a l’impression de voir une production Apatow, il n’y a aucun doute là dessus mais pas des plus originales et/ou efficace.

Love suit un jeune homme sympathique, Gus et une jeune femme effrontée, Mickey qui vivent des moments tour à tour euphoriques et humiliants, d'intimité, d'engagement, d'amour et d'autres choses qu'ils auraient préféré éviter. Love offre un regard désopilant, sans concession et douloureusement sincère sur les relations amoureuses d'aujourd'hui.

J’aurais tellement aimé que la série puisse me délivrer ce que j’attendais. Peut-être que l’une des plus grosses erreurs de Love c’est d’avoir sur un format de 40 minutes par épisodes. Autant dire que c’est ultra long, très très long. Il y a deux ou trois gags qui viennent tenter de détendre l’atmosphère mais tout est trop convenu et l’on ne passe pas un si bon moment que ça. Moi qui m’attendais à m’éclater, à retrouver cette mélancolie furieuse qu’il y a dans les scénarios d’Apatow, il y a quelque chose qui s’est légèrement brisé ici. C’est comme si la magie avait plus ou moins disparue. Il n’est pas impossible que je tombe sous le charme dès le prochain épisode mais ce premier épisode est tout ce à quoi je ne m’attendais pas. Je pensais que Love allait être une vraie histoire contée avec les bons mots. C’est pourtant ici brouillon et maladroit, comme si Apatow et cie avaient écrit ça sur un coin de table simplement car Netflix voulait une série avec son nom sur l’affiche. Il ne s’est pas beaucoup creusé la tête malgré l’envie que l’on sent derrière de faire quelque chose, de construire la relation entre Mickey et Gus. Mais tout cela nous semble tellement compliqué pour pas grand chose.

Je sais bien que ce n’est pas facile d’être original quand il s’agit de raconter des histoires d’amour mais je pense vraiment que Love aurait pu être cette originalité qui nous manquait cruellement jusque là. Love aurait pu être une porte ouverte à un regard neuf sur la comédie romantique et dramatique. Fort heureusement qu’il y a de joyeux dialogues par moment qui permettent de donner un peu d’énergie à cet ensemble assez amorphe. Peut-être que Judd Apatow aurait dû réfléchir un peu plus à ce qu’il voulait faire de cette série. C’est pas très sérieux tout ça de sa part et cela me déçoit énormément. Mais comme je le disais au départ, heureusement que Gillian Jacobs est là.

Note : 4/10. En bref, moi qui m’attendais à une bonne surprise, c’est tout l’inverse qui s’est produit.


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