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M’aimera-t-il encore ?

Publié le 21 février 2016 par Lheureuseimparfaite @LImparfaite
M’aimera-t-il encore ?

Depuis peu, je me remets à écrire davantage dans mon journal qu'ici même. Autant il est aisé d'échanger sur des sujets légers et anodins, autant je me demande parfois quel peut être l'intérêt de livrer ici mes difficultés... Pour vous comme pour moi d'ailleurs.

Quoique, en ce qui me concerne, cela m'apporte parfois un certain soulagement.

Là je voudrais juste que la douleur et le chagrin me fichent la paix, une bonne fois pour toute. Et par dessus tout avoir suffisamment d'espoir et de force pour continuer à avancer.

♦Ma mère est malade. Je ne me sens pas autorisée à en parler. Cela dure depuis plusieurs années, elle ne m'en a parlé qu'il y a de cela quelques mois. Et je suis tellement triste de la savoir aussi mal. Triste et impuissante. Cela ne met pas sa vie en danger, mais cette première nouvelle me fait déjà beaucoup de peine.

♦Mon père (adoptif) ne va pas très bien non plus depuis quelques années... Le coeur plus que fatigué et un diabète toujours non maîtrisé... Je me doutais bien que cela n'irait pas en s'arrangeant. On vient de lui détecter un cancer du côlon. Le mot est lâché et il fait peur. Tout comme le pronostic. J'ai un oncle qui est décédé d'un cancer généralisé, lequel avait commencé par un cancer du côlon. Ça ne veut pas dire que mon père va forcément connaître le même sort. Mais ça va dire qu'il va devoir traverser encore pas mal d'épreuves . Et que ça risque fort aussi d'être très difficile à vivre au quotidien pour ma petite maman.

Impossible donc de dormir tranquille. Impossible aussi de ne pas y penser le jour. Y penser. C'est bien tout ce que je peux y faire. Autant d'impuissance me rend folle .

Entre temps, me connaissant, j'ai cherché de l'aide au près d'une psychologue . J'ai eu la chance de rencontrer une personne très compétente, à l'écoute et de bons conseils. Je ne sais pas si cela va suffire, mais c'est déjà ça.

♦Et maintenant, une autre peur se confirme et me serre de plus en plus la gorge chaque jour. Il est trop tard pour que je devienne mère. Ce n'est pas une certitude absolue. Mais les chiffres ne sont pas rassurants du tout (moins de 10% de chances tomber enceinte naturellement à mon âge). Certes la médecine a fait des progrès, mais elle n'est pas devenue magicienne pour autant.

Je ne me contente pas d'avoir peur et d'attendre les bras ballants que le temps fasse son oeuvre ... Après plusieurs mois sans succès, j'ai recherché un nouveau gynéco. (Le mien a pris sa retraite sans prévenir et c'est déjà un premier parcours du combattant pour arriver à trouver un nouveau cabinet de gynécologie qui accepte de nouvelles patientes. Je me me suis finalement tournée vers l'hôpital : nouvelles patientes acceptées et des délais raisonnables - 3 mois seulement, contre 6 mois ou plus en ville...)

Le premier rdv à l'hôpital s'est " bien" passé. Si on fait abstraction des mauvais souvenirs que cela réveille et des angoisses que cela fait naître. La gynéco était super douce et très claire quant à ses explications.

Un premier indicateur peu rassurant est le fait que mes cycles sont depuis un peu plus d'un an plus courts qu'auparavant. C'est souvent le signe que la réserve ovarienne est affaiblie. Mais plus avoir une meilleure idée du stock d'ovules qui me reste, je dois passer d'autres examens.

À commencer demain par une prise de sang en vue d' un bilan hormonal (FSH, LH, etc.). Je ne l'ai pas encore faite que déjà je voudrais connaître les résultats. Ils vont être assez déterminants pour savoir si une PMA est envisageable.

Voilà, je me sens une fois de plus impuissante . Et tellement impatiente. Il faut que je sache. Il faut que je fasse. Je n'arrive pas à attendre sans rien faire. Attendre le bon moment pour la prise de sang. Attendre les résultats. Attendre jusqu'au rdv pour l'échographie. Attendre jusqu'au prochain rdv à l'hôpital. Attendre pour savoir si on peut tenter quelque chose.

Et toutes les questions qui vont avec. Comment est-ce que je vais vivre "avec" ou plutôt "sans" si ce n'est pas possible ? Comment se projeter dans l'avenir si je n'ai jamais d'enfant, si je ne fonde jamais ma petite famille ? Comment va-t-il le vivre si je ne peux pas lui donner les enfants dont il a toujours rêvé ? M'aimera-t-il encore ? Pourra-t-il encore être heureux avec moi ? Serons-nous encore heureux ? Sera-t-on encore une famille à nous deux ? Et comment supporter les questions des "amis" et des "proches" qui vous demandent si souvent " alors, c'est pour bientôt ?".

Il paraît que les épreuves nous font grandir. Personnellement je m'en passerais bien. Et loin de me rendre plus forte, j'ai plutôt la sensation qu'elles finissent par m'épuiser et me vider de l'intérieur. Vous comprendrez donc aisément que je ne me sente pas inspirée ce dimanche pour participer au challenge 29 jours de gratitude ...

Demain c'est lundi. Reprise du boulot. Je n'ai pas la tête à ça mais c'est une bonne chose. Je risque fort de ne pas être au top et quelque peu déconcentrée. Mais l'esprit plongé dans le travail, j'espère passer moins de temps à m'inquiéter.

M’aimera-t-il encore ?
M’aimera-t-il encore ?

Un petit coin pour partager uniquement mes bidouilles créatives, sans chichi, ni blabla :) Envie d'un espace de loisirs et de partage.


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