Petite cuisine fauxcialiste à la sauce hollandaise : les ingrédients d’un plat qui sent le réchauffé… et risque fort d’être particulièrement indigeste pour le peuple de gauche…
- d’un côté, un premier secrétaire du parti fauxcialiste qui tente vainement d’atermoyer les uns et les autres en les plongeant dans un bain-marie qui les attendrira dans les eaux tièdes d’un libéralisme convenu. Emmener EELV, le PS et le PCF – qui ( comme je suis surpris !;) vient de déclarer qu’il se joindra à ce bel effort de rassemblement national – jusqu’en décembre 2016 ou janvier 2017 sans que les gauchistes les plus virulents ne puissent moufter, voilà qui relève d’un esprit stratégique admirable… On y aurait presque vu que du feu si Mélenchon, que je rejoins au moins sur cette préoccupation là, ne nous avait pas mis en garde quand à cette manœuvre destinée à nous abuser, et nous livrer pieds et poings liés au candidat du PS. Voilà qui explique en partie son départ en solo.
- de l’autre côté de la scène, une tambouille gouvernementale pas très digeste, les restants de la veille, qui se bouffent le nez au plus haut sommet de l’Etat. Franchement, ça fait tache, et l’on n’est pas très rassurés sur leur capacité à gérer encore en toute sérénité les affaires du
royaumepays. Mais le scénario que je prévoyais est en train de se mettre tout doucement en place…
Devant un tel plat, on a le droit, et même le devoir, de faire la fine bouche si l’on respecte un minimum ses convictions. Accepter une primaire qui inclurait le PS, dans ces conditions, est inacceptable. Vous vous voyez, vous, compte-tenu de toutes le avanies qu’ils nous ont fait subir, voter pour un Valls ou un Hollande ? Le poids respectif des forces en présence ne peuvent en effet conduire ces primaires grotesques à un autre résultat. Et encore… Faudrait-il qu’ils s’y plient. L’autre serait de me joindre à Mélenchon. J’ai déjà dit ce que je pensais de cette hypothèse. Le voir et l’entendre de plus dans l’émission de Ruquier hier soir soutenir Poutine, ce dictateur sans foi ni loi, dont les idées d’extrême droite m’obligent à le combattre (je n’ai pas l’indignation à géométrie variable….) ne fait que rajouter à ma suspicion à son endroit. Quant aux relents nationalistes qui imprègnent certains de ses propos, ils m’insupportent. Si rien ne bouge d’ici là, je suis fermement résolu à voter blanc. Considérant de surcroit que des élections ne sauraient changer notre situation économique et sociale, et que seule une insurrection massive, à laquelle je ne crois pas tant les gens m’apparaissent ankylosés, pourrait nous sortir de ce guêpier… Bref, on n’est pas sorti de l’auberge. Qui n’est même pas espagnole.