Madame la Présidente, Messieurs les Vice-Présidents, Chers collègues,
Plus de 250 000 morts, dont près d’un tiers de civil parmi lesquels plus de 12 000 enfants. C’est le terrible bilan provisoire de la guerre qui fait rage en Syrie depuis plus de quatre ans. Nous le savons tous.
Comme si la guerre ne suffisait pas, cette région du monde a vu naitre et se développer un nouveau groupe de terroristes djihadistes qui se fait appeler l’Etat islamique, mais qui n’a d’état que le nom. Ces terroristes persécutent sans relâche ceux qu’ils estiment ne pas être conformes à leurs préceptes, des préceptes prônant l’intolérance, la haine et la violence.
Des hommes et des femmes sont chassés, pourchassés, réduits en esclavage ou massacrés parce qu’ils sont issus d’une ethnie différente, qu’elles pratiquent une autre religion, qu’ils défendent des positions politiques non conformes, ou qu’ils ont une orientation sexuelle différente, ou qu’ils sont transexuels.
Nous sommes aujourd’hui les témoins de crimes de guerres, d’une épuration ethnique, culturelle, religieuse et des homosexuels. Vous l’avez rappelé dans l’exposé des motifs, c’est la diversité même de cette si riche région du monde, berceau de nombreux trésors de notre civilisation, qui est en péril.
Nous saluons les différentes initiatives, celles du Conseil de Sécurité des Nations Unies, mais aussi de Paris qui en raison de l’urgence a su se mobiliser rapidement et je veux saluer ici Anne Hidalgo.
Mais ce sujet, nous l’avons déjà abordé à la Région Ile-de-France, dans sa globalité. Je ne parle pas seulement du vœu du groupe LR de l’année passée, mais aussi et surtout, du fond exceptionnel débloqué par le précédent exécutif, par Jean-Paul Huchon, Roberto Romero pour venir en aide aux populations qui fuient cette région en guerre.
Une aide décidée et votée par l’Assemblée délibérante et dont nous espérons voir rapidement tous les crédits versés aux porteurs de projets retenus.
Avec ce rapport vous proposez des actions pour venir en aide, sur place, à ces populations victimes de violences ethniques et religieuses. Cela est vraiment nécessaire, il faut en effet permettre à ces femmes et ces hommes de rester chez eux quand ils le souhaitent. Si nous partageons le but recherché, nous regrettons cependant une vision trop étroite, comme si vous ne perceviez le problème qu’au travers de la seule situation des Chrétiens d’Orient qui est dramatique mais qui n’est pas la seule. Vous en conveniez-vous-même en commission sur les homosexuels, persécutés, torturés et tués.
Or si vous prévoyez une aide, elle doit avant tout refléter l’universalité, pour n’oublier personne. Nous espérons à ce titre que les amendements déposés par les différents groupes de gauche seront acceptés. Tout comme nous espérons que vous nous indiquerez que les crédits votés pour les réfugiés seront bientôt versés aux bénéficiaires, afin que nous puissions voter favorablement et sans réserve sur ce rapport.
Ce serait symboliquement important de le voter d’une seule voix. La balle est dans votre camp.