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LA FREGATE "LA SERIEUSE" (Alfred de Vigny) - Extrait

Par Elisabeth Leroy

Qu'elle était belle, ma Frégate,

Lorsqu'elle voguait dans le vent !

Elle avait, au soleil levant,

Toutes les couleurs de l'agate ;

Ses voiles luisaient le matin

Comme des ballons de satin ;

Sa quille mince, longue et plate,

Portait deux bandes d'écarlate

Sur vingt-quatre canons cachés ;

Ses mâts, en arrière penchés,

Paraissaient à demi-couchés.

Dix fois plus vive qu'un pirate,

En cent jours du Havre à Surate

Elle nous emporta souvent.

- Qu'elle était belle, ma Frégate,

Lorsqu'elle voguait dans le vent !

Qu'elle était belle, ma Frégate,

Lorsqu'elle voguait dans le vent !

Elle avait, au soleil levant,

Toutes les couleurs de l'agate ;

Ses voiles luisaient le matin

Comme des ballons de satin ;

Sa quille mince, longue et plate,

Portait deux bandes d'écarlate

Sur vingt-quatre canons cachés ;

Ses mâts, en arrière penchés,

Paraissaient à demi-couchés.

Dix fois plus vive qu'un pirate,

En cent jours du Havre à Surate

Elle nous emporta souvent.

- Qu'elle était belle, ma Frégate,

Lorsqu'elle voguait dans le vent !


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