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#Valls #ElKhomri #Unedic : des régressions successives ne sauraient représenter un progrès social #fauxcialisme

Publié le 23 février 2016 par Mister Gdec

je ne suis nullement complotiste, ni paranoïaque (mon psychiatre me l’a confirmé récemment ;) . Je commence pourtant à me sentir en phase avec cette thèse selon laquelle le premier ministre, dans un calcul stratégique très politique et cynique, saborde  volontairement par le biais de l’action gouvernementale le navire socialiste. On connait ses idées, particulièrement droitières (il n’a franchement rien de gauche, ou alors à la sauce Macron), et il n’a jamais fait mystère de sa volonté de faire virer le PS à droite, allant même jusqu’à demander à plusieurs reprises qu’il change de nom et de contenu programmatique… en sa faveur, bien sûr. Nos idées sont d’un autre âge, n’est-ce pas, et l’exploitation de l’homme par l’homme au profit de fortunes amassées sans morale ni conscience collective, c’est forcément plus moderne. C’est d’ailleurs à la vue de cet argument absolument disqualifiant là, notre positionnement forcément passéiste, voire même préhistorique,   quand ce n’est pas en brandissant la référence  infamante aux goulags et aux massacres des khmers rouges,  qu’on reconnait les tenants idéologiques du fauxcialisme. Cela constitue le Point Godwin de gauche de ce qu’est pour la droite la référence rapide au nazisme. Malheureusement pour eux – il n’a jamais été aussi éminemment nécessaire de le rappeler – l’épine dorsale du socialisme originel, et de la gauche toute entière a toujours été la recherche de points d’évolution sociétale, profitables à l’émancipation du plus grand nombre, et notamment des classes les plus défavorisées. La terrible régression représentée par la loi El Khomri, dont on a donc la confirmation de ce que l’on pressentait, à savoir qu’elle est en effet, malgré la grotesque propagande gouvernementale, d’origine libérale, directe inspiration droitière du Medef,  doit être remise dans ce contexte, et cette ligne directrice là, sous peine de tomber dans le confusionnisme politique habituel, où d’aucuns tentent de nous précipiter pour brouiller les pistes en se plaçant à leur avantage hors du clivage partisan. Ce calcul politicien de Valls devient de plus en plus une évidence, lui qui tente, que ce soit en 2017 ou en 2022 selon la décision finale de Hollande, de se placer en homme central, providentiel, et déjà prêt à gouverner avec la droite, tant il est soluble dans les idées de LR, et plus largement du sarkozysme. Mais un autre point de vigilance que celui de la loi El Khomri qui centralise à juste titre  l’attention des politiques et des médias tous comme des militants de gauche est à prendre en compte également : la renégociation du régime d’assurance chômage. Les vallsistes ont déjà tâté le terrain en lançant des sondes à propos d’une possible dégressivité des allocations.  Ce n’est pas la seule piste étudiée par le gouvernement, comme le rappelle ce document :

Jusqu’à 2 600 euros de perte par an pour 406 000 allocataires

Il chiffre – «dans une seule visée illustrative», assure-t-il – les économies envisageables en actionnant trois leviers :le taux de contribution des salariés et des employeurs, la durée d’indemnisation et le niveau des allocations. Par exemple, diminuer de 100 jours la durée maximale d’indemnisation pour tous les allocataires permettrait d’économiser 1,1 milliard d’euros. L’effort pèserait sur 406 000 allocataires, qui perdraient chacun 2 600 euros par an.

Autre exemple, passer à un ratio de 0,9 jour indemnisé pour un jour cotisé, au lieu de 1=1, ferait économiser 900 millions d’euros, répartis entre 947 000 allocataires (900 euros/personne). Concernant le niveau de l’allocation, abaisser le plancher d’indemnisation de 57% à 49% de l’ancien salaire brut rapporterait un milliard d’euros au régime, en affectant 1,28 million d’allocataires (800 euros/personne).

(merci pour la vigilance du Colporteur, @clprtr , sur twitter) :

Si l’on met bout à bout le pacte de responsabilité, le CICE, la loi Macron, la loi El Khomri et à présent cette renégociation des modalités d’assurance chômage avec des propositions si peu soucieuses des plus vulnérables que sont les chômeurs, c’est toute une chaîne de points de régression économique et sociale qui est à prendre en considération.Et malgré le talent autoritaire et les intimidations de Monsieur Valls,  la volte-face sur l’utilisation du 49.3 de Madame El Khomri (qui s ‘est définitivement décrédibilisée en mentant si éhontément), toutes comme les manœuvres plus sournoises de Monsieur le ministre du budget, je doute que l’on fasse passer une régression globale pour un progrès social. La ligne rouge est franchie, et continuer à inonder comme ils le font  les gens qui s’opposent à cette logique mortifère de leur mépris, en les prenant de surcroit pour des cons, ça va bien 5 minutes…


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