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Critique Ciné : Les Naufragés (2016)

Publié le 24 février 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Naufragés // De David Charhon. Avec Daniel Auteuil, Laurent Stocker et Julie Ferrier.


Il est des films qui sont mauvais dès le début. Et le pire, c’est que l’on n’a pas besoin de le deviner, on le sait déjà. Je savais donc qu’en allant voir Les Naufragés, cela allait être très mauvais. Le film de David Charhon enchaîne les mauvaises idées qui tombent comme un soufflé. Pourtant, associer Daniel Auteuil et Laurent Stocker n’était pas forcément la plus mauvaise idée du monde. Fort d’un script complètement foiré, de dialogues de bas étage et d’une mise en scène ultra facile, le film manque complètement tout ce qui aurait pu faire sa force. Avec des dialogues plus musclés, des intrigues moins tarabiscotées et puis des acteurs qui ne cherchent pas à en faire des caisses alors on aurait certainement eu un film sympathique. Plus le film avance et plus les banalités et les platitudes s’enchaînent. C’est comme croquer dans un chocolat à la liqueur. On sait que c’est dégueulasse, on se laisse malgré tout tenté car on se dire que ce n’est peut-être pas aussi mauvais que l’on veut bien nous le faire croire. Résultat, c’est dégueulasse. Pourtant, j’ai réussi à aller jusqu’au bout de ce nanar qui n’a de luxe que le « resort » que l’on nous présente à la fin de la première moitié du film.

Jean-Louis Brochard, escroc de la finance en fuite et William Boulanger, teinturier cocu tout juste quitté par sa femme, échouent sur une île déserte après un crash d'avion. Les deux naufragés, incapable de cohabiter, vont essayer de fuir cet enfer en espérant ne jamais se revoir. Mais l’île, pas aussi déserte qu’il n’y paraît, leur réservera une surprise qui les liera à tout jamais.

Oups, j’ai certainement dû vous donner un twist du film. Peu importe, de toute façon vous n’avez strictement rien loupé et Les Naufragés n’arrive jamais à sortir de la merde dans laquelle il s’est noyé dès le départ. Rien que l’introduction donne le ton. Brochard et Boulanger sont dans un aérogare et veulent à tout prix quitter une île des Caraïbes. Par chance, l’un n’a plus de pilote (mais un petit avion) et l’autre ne peut pas embarquer sur un avion à cause d’un ouragan. J’aurais tellement aimé que cela soit au moins efficace dès le départ. Mais malheureusement, rien ne se passe et le film manque cruellement de surprises. On a l’impression d’assister à une sorte de dîner de cons ridicule avec pour seul intérêt, les tropiques. Dommage cependant que le varan soit un sales images de synthèse. Je me demande comment Daniel Auteuil peut aller cachetonner dans des films pareil. Après Entre Amis l’an dernier d’Olivier Baroux, il se retrouve ici encore une fois à la tête d’un film ridicule qui enchaîne les caricatures les plus niaises. Les Naufragés veut nous offrir des gags par moment sauf que là aussi c’est complètement raté. On ne rit même pas alors que c’est sensé être l’un des buts premiers.

Finalement, Les Naufragés porte bien son nom. Oui, le film est un naufrage au propre comme au figuré. On a l’impression par moment que Les Naufragés tente de renouer avec l’univers de Francis Veber (notamment La Chèvre, sauf que Auteuil n’est pas Depardieu et Stocker n’est pas Richard, ou bien l’inverse, bref…). D’ailleurs, si l’idée d’associer ces deux acteurs n’était pas mauvaise, à l’écran cela ne fait pas des étincelles. Je dirais même que c’est l’un des points faibles de Les Naufragés car cela ne fonctionne tout simplement pas du tout. Il n’y a aucune réplique qui parvient à sortir du lot non plus alors que ce genre de comédies devaient justement nous en délivrer quelques unes. Reste alors la mise en scène, aux abonnés absents. On se retrouve avec une comédie française tout ce qu’il y a de plus simpliste et une mise en scène minimaliste et absente. Dommage, moi qui espérai vraiment voir autre chose se retrouve avec l’une des pires comédies françaises de ces derniers mois. Et pourtant, j’en ai vu des navets du genre mais là, celui-ci dépasse l’entendement…

Note : 0/10. En bref, un zéro sur toute la ligne.


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