Magazine Culture

Critiques Séries : Jericho (UK). Saison 1. BILAN (UK).

Publié le 26 février 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Jericho (UK) // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN


Le plus gros problème de Jericho est de ne pas avoir su faire quelque chose de neuf avec cette partie de l’Histoire. Je ne connaissais rien de cette histoire et pourtant, je suis forcé de constater qu’il y a tout un tas de clichés du genre qui sont utilisés de façon un peu ambiguë. Jericho c’est avant tout l’histoire de ce viaduc construit dans le Yorkshire Dales en 1870. D’un point de vue époque, ITV continue de produire des séries intéressantes et surtout très jolies. Mais raconter un drame de cette époque demandait aussi peut-être un peu plus d’intérêt narratif. Le scénario n’échappe donc pas à tout un tas de clichés du genre. Entre une prostituée qui, dans l’épisode 6 propose ses services à un jeune garçon nerveux pour quelques shillings, le riche pas très net, etc. Ce ne sont que des histoires de fesses ou de romances qui nous égare parfois un peu du sujet principal qui est la construction de ce viaduc. Cela me fait penser à ce que Hell on Wheels n’a jamais été. En effet, Jericho tombe dans les problèmes que Hell on Wheels a su évité du côté américain alors qu’au fond l’implication historique reste plus ou moins la même. Même Clark Peters (The Wire) n’arrive pas à sortir Jericho de la mouise dans laquelle elle se met à de nombreuses reprises. Pourtant, ce n’est pas la série la plus bête de tous les sens, elle a aussi des choses intéressantes à nous raconter.

L’ambition était pourtant présente dès le premier épisode. On sent que Jericho a voulu en faire des tonnes et réussir à nous plonger dans cet univers à sa façon. Mais la série n’assume jamais vraiment ce qu’elle est : un western ? On a tous les clichés du film de cowboys mais en Grande Bretagne (enfin, dans le Yorkshire plus précisément). Après huit épisodes, rien n’a vraiment changé dans le monde de Jericho. La série a beau avoir un large casting et de nombreux personnages à fort potentiel, elle n’en fait malheureusement pas grand chose. Tout au long de ces huit épisodes on est alors en quête d’un petit plus, de ce qui va nous faire vibrer (et malheureusement, cela n’arrive jamais vraiment). Le viaduc en CGI n’a rien de bien impressionnant mais pourquoi pas, de toute façon ce n’est apparemment pas là dessus que Jericho voulait se concentrer (même si l’on sait pertinemment que c’est ce qu’il y avait de plus palpitant). Cette série me rappelle un peu l’erreur qu’a été le film avec Jennifer Lawrence et Bradley Cooper : Serena. C’était raté en grande partie car le ton n’était pas adapté à l’histoire et que la façon de prendre l’histoire était trop manichéenne et romanesque.

Là aussi c’est un problème. Non pas que Jericho soit si romanesque que ça (fort heureusement d’ailleurs) mais elle n’a pas grand chose à offrir. J’ai surtout beaucoup de mal pour Clarke Peters, un excellent acteur qui semble complètement perdu dans ce scénario bourré de non-sens. Son personnage n’offre jamais rien de véritablement palpitant alors que la personnalité de cet acteur aurait justement dû tout faire avec un scénario légèrement mieux travaillé. On suppose avec la fin du dernier épisode qu’une saison 2 de Jericho est largement plausible mais je ne serais pas là pour la voir. C’était une tentative mais ce n’est pas brillant non plus. Compte tenu du sujet, j’aurais peut-être apprécié que l’hommage soit rendu différemment. Le scénario n’a jamais vraiment voulu être à la hauteur des ambitions de départ. Le premier épisode faisait des promesses malgré sa médiocrité, mais là c’est terriblement décevant au bout de huit épisodes. Je dirais même que je me demande comment j’ai réussi à aller au bout de ces huit épisodes.

Note : 3/10. En bref, déception.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog