Fuller House - La Fête à la Maison : 20 ans après // Saison 1. Episode 1. Our Very First Show, Again.
Qui n’a jamais vu un épisode de La Fête à la Maison, cette sitcom culte des années 80. Créée par Jeff Franklin, Full House en VO a connu 8 saisons avant d’être annulée. Autant dire une éternité. Certains acteurs (Bob Saget, John Stamos, Lori Laughlin, les soeurs Olsen, etc.) ont réussi par la suite grâce à cette série qui leur avait offert l’opportunité d’être sous les projecteurs. C’était une époque où les multi-cam familiales s’enchaînaient, où elles étaient à la mode. De nos jours, la comédie familiale type est en single-cam, à mi chemin entre Modern Family et The Goldbergs. Netflix a eu l’idée de faire revivre Full House en commandant une saison de 13 nouveaux épisodes. Depuis l’arrivée du service de streaming dans le secteur des séries, elle est devenue celle qui fait revivre des séries ou bien qui en sauve d’une mort certaine. C’est non sans hâte que j’ai regardé ce premier épisode et juste après je me suis rendu compte d’une chose : Fuller House n’était pas nécessaire. Je dirais même que c’est replonger pour rien dans une histoire qui avait une belle fin. Cela me fait penser à l’erreur qui a été faite avec X-Files par exemple qui là aussi n’a pas réussi sa suite.
Vétérinaire et veuve depuis peu, D.J. Tanner-Fuller demande à sa jeune sœur Stéphanie, musicienne en herbe, et Kimmy Gibbler, sa meilleure amie, elle-même mère célibataire de Ramona, fougueuse adolescente, d'emménager chez elle pour l'aider à s'occuper de ses trois garçons : Jackson, 12 ans et rebelle, Max, 7 ans et névrosé, et Tommy Jr, le bébé.
Je ne doute pas que parmi les 13 épisodes il y en a certainement de bons mais globalement, il manque un vrai quelque chose là dedans. Cette ancienne comédie de ABC (qui faisait partie du carré sitcom du vendredi, le fameux TGIF) tente de revenir avec une certaine forme de nostalgie. Il y a donc le générique qui a été refait à l’identique et des scènes références qui sont reproduites à l’identique là aussi. C’est peut-être bien la seule chose que j’ai trouvé intéressante dans ce premier épisode et ce n’est même pas drôle. Du coup, la nostalgie ne fonctionne pas aussi bien ici que l’on aurait probablement pu l’espérer. Il se passe quelque chose de très étrange tout au long de ce premier épisode, comme si finalement la série était restée coincer dans les années 80 sans pouvoir véritablement en sortir. Les blagues manquent cruellement d’humour et surtout de rythme. Les dialogues sont pauvres et tentent uniquement de jouer sur la nostalgie que l’on a pour les acteurs jouant de nouveau ensemble, etc. Sauf que les plus beaux hommages fait à La Fête à la Maison sont ceux qui ont été fait par la suite, notamment un épisode avec Bob Saget de Grandfathered cette année qui représente la nostalgie passée avec la modernité des sitcoms d’aujourd’hui.
Le problème c’est que cet épisode ne fonctionne pas, que l’on a l’impression que Fuller House tente de revenir en se rapportant au passé tout en tentant de raconter de nouvelles histoires sans pour autant nous donner tant l’impression que cela que 20 ans se sont écoulés. Une fois arrivé au bout de la demi-heure du premier épisode, on a l’impression d’avoir été lessivés. C’était interminable, peut-être que l’on peut excuser la série pour le coup dans le sens où cet épisode est peut-être bien le series finale que l’on n’a jamais eu en 1995. Mais sincèrement, Fuller House aurait pu être un film-réunion qui rassemble tout le monde. Mais non, il ne se passe strictement rien de tout ça. La série de Netflix ne parvient pas à réanimer la passion passée malgré tout un tas de clin d’oeil et de moments qui nous rappellent des grands moments de la comédie de l’époque. Je pense aussi que Fuller House n’était pas nécessaire. Ok, on a tous aimé La Fête à la Maison, on a tous ri au moins une fois devant les conneries de cette famille frapadingue mais tout cela s’arrête là. Il n’y a même rien qui justifiait de commander 13 épisodes.
Note : 3/10. En bref, en jouant sur les clin d’oeil et le casting comme produit d’appel, Fuller House a oublié qu’il fallait écrire des blagues et développer les personnages.