Chicago Med // Saison 1. Episode 11. Intervention.
Chicago Fire // Saison 4. Episode 16. Two Ts.
Chicago P.D. // Saison 3. Episode 16. The Cases that Need to Be Solved.
Plus la saison avance et plus j’ai l’impression de découvrir la saison 1 de Chicago Med. Peut-être que cela vient des cas, mais je pense que cela vient surtout de la façon dont les thématiques sont abordées et les histoires des personnages sont développées. Car mine de rien, les personnages prennent de plus en plus de place dans la série, comme cela avait fait pour Chicago Fire lors de ses débuts. « Intervention » est surtout un agréable épisode par rapport à ce qu’il développe du point de vue de certains personnages comme Noah. Ou encore de Will. Le seul truc qui me déplaît (sans pour autant être un mauvais élément narratif) c’est l’histoire d’April et Severide. Ce dernier est vraiment en train de gangrener toutes les séries avec son sex-appeal. Je ne vais pas dire que c’est de la jalousie car je ne joue pas dans la même cours mais tout de même, il abuse. J’ai l’impression qu’il est le seul à pouvoir dragouiller dans les deux spin off (l’année prochaine sera t-il tenté par une jeune avocate dans Chicago Law ? Telle est la question). Malgré tout, ce que je trouve d’intéressant ici c’est plutôt les personnages que l’on connaît, bien au delà de la romance d’April qui n’a pas encore su me toucher suffisamment.
Toute l’histoire de Will par exemple qui a pris une ampleur assez grande prouve au fil des épisodes continue de se faire un chemin. Will est un bon personnage même s’il s’est mis des gens à dos. Noah a d’ailleurs réussi à faire en sorte que Will ressemble à un médecin décent. Il ne cherche pas forcément à créer plus d’esbroufe que Will n’a pu en créer jusqu’à présent. Noah est donc plus ou moins au centre de cet épisode et son retour est le bienvenu. Je pense que c’est assez plaisir d’avoir les personnages comme Choi et Connor. Ils apportent eux aussi un petit plus, une certaine forme de légèreté dont la série a besoin. Surtout quand à côté il y a beaucoup d’émotions. Quand on se détend on a besoin de personnages plus légers et c’est ce que ceux-ci nous apportent. « Two Ts » s’avère être un épisode ultra classique de Chicago Fire à contrario de Chicago Med qui a su délivrer quelque chose d’encore légèrement différent (mais dans la continuité des précédents). Il y a donc du gros cas de la semaine avec du feu à éteindre. C’est sympathique, d’autant plus que le rythme de la série est plutôt bien développé. L’une des histories les plus intéressantes développée dans l’épisode précédent c’est bien évidemment celle de Casey qui s’est lancé dans une sorte de campagne contre la cabale qu’il y a dans la ville et dans les institutions des hommes du feu.
C’était un choix intéressant pour le personnage qui a besoin d’une nouvelle direction. Casey n’est pas un coureur de jupons comme Severide et puis je pense que cela fait du bien d’avoir un personnage plus engagé, qui cherche à faire changer un peu les choses. Il doit apprendre la politique et ce n’est pas si facile que ça. J’aime bien ce que la série nous propose et je me demande vraiment où est-ce que cela va bien nous emmener par la suite. Casey doit apprendre à faire des compromis, à faire des choix aussi. Honnêtement, je n’aurais jamais pensé que Chicago Fire puisse supporter une histoire politique mais pour le moment, cela reste suffisamment sympathique. Mais Beck n’a pas forcément le commentaire le plus rassurant « Un petit conseil : tu es dans la politique de Chicago maintenant. Il n’y a pas de fin superficielle aux moyens ». Quant aux autres, chacun sa place. Que cela soit Brett, Stella et Gabby qui vont parvenir à passer un peu plus de temps ensemble (ce qui est une occasion de rappeler que Chicago Fire est peut-être la série la plus proche de ses personnages par rapport aux spin off qui se concentrent bien souvent sur le reste). Mais des choix intelligents sont fait pour nous donner envie de rester.
Pour Chicago P.D., l’affaire est corsée alors qu’ils doivent gérer une situation terrible : le meurtre brutal d’un jeune garçon, comme s’il avait été exécuté. C’est une histoire terrible qui va forcément apporter son lot d’émotions. J’apprécie quand Chicago P.D. prend pour sujet des cas difficiles comme celui-ci. Il faut gérer les émotions de chacun face au cas, les émotions de la population (la veillée était peut-être l’un des moments les plus forts de la saison), et puis bien évidemment résoudre l’affaire sans broncher. L’enquête a ses petits twists qui viennent apporter un peu de mordant à l’ensemble. Si j’aurais presque adoré voir Benson encore une fois dans les parages, cela aurait certainement trop distrait mon oeil de téléspectateur fan de SVU. Du coup, l’on n’aurait probablement pas autant profité du reste. Notamment Lindsay et du fait qu’elle se sent personnellement connectée à l’affaire à cause de ce qui s’est passé avec Nadia. C’est ce genre de choses qui font la pertinence de Chicago P.D. et aussi le genre de choses que j’apprécie de voir dans cette série. Si au fond Chicago P.D. aurait peut-être pu aller encore plus loin, l’épisode parvient surtout à délivrer un joli flot d’émotions, nécessaire pour traiter une affaire aussi terrible que celle-ci.
Finalement, ces trois épisodes de l’univers Chicago ont chacun leurs atouts et certains leurs faiblesses. Chicago Med sait rester suffisamment sympathique et efficace pour ne pas fléchir quant à Chicago Fire, elle a tendance à montrer encore une fois les faiblesses qu’elle trimbale. Si Casey semble être en bonne voie pour une sacré bonne histoire, le reste est un peu mal fagoté par moment. J’aimerais peut-être que la série donne une vraie impression de groupe en dehors des cas de la semaine, cela unifierait une série qui a sacrément besoin de se retrouver. Enfin, Chicago P.D. traite d’un cas complexe avec beaucoup d’émotions. Il n’y a rien de plus brutal que la mort d’un jeune enfant alors forcément… quand tout cela secoue une communauté, notre équipe de flics est elle aussi secouée. Pour le meilleur.
Note : 5.5/10, 4.5/10 et 6.5/10. En bref, les émotions des uns, ne font pas toujours le bonheur des autres.