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Prenez de la … Prenez de la farine…

Publié le 27 février 2016 par Magadit

vintage003Moi qui avais passé des heures à noircir l’écran de mon clavier, à déblatérer sur mes échecs, sur mes fiertés, à vous confier mes bourdes monumentales (je vous ai déjà parlé de ma vautre cul nu en robe ras la salle de jeu au bureau ? nan ? ah bon tant pis…), à vous parler de mes amours, de ma famille, de vous, à vous avoir saoulé à chaque reprise du sport / des mojitos / des mecs / des régimes / du sport / des mojitos… de vous avoir confié mes tripes, d’avoir daubé sur les mâles ou les salopes, étudier les techniques de drague, interviewer les porn-stars et donner de ma personne sur des tests peu réglementaires… j’ai perdu le fil, la voie sacrée, les mots avec ou sans accent circonflexe. J’ai perdu l’envie.
L’angoisse
La crise
La loose
La honte
La panique de l’écran blanc avec le curseur vicieux qui clignote : « t’as toujours rien écrit gourdasse » « c’était mieux avant ma pauvre » « et sinon t’as essayé le tricot ? » « Bah alors Doudou on te voit plus aux soirées »
Nada, Nichts, Rien, Walouf

On dit que le bonheur n’a rien à dire… Admettons mais moi les gars, avec l’année 2015 que je viens de passer j’aurais pu vous refaire l’encyclopédie universelle en 12 volumes reliés cuir en commençant par la lettre M comme Merdier, Merdique, Monstrueux, Minable, Médiocre, Mufle, Mais-putain–mais-c’est-pas-vrai-mais-quand-est-ce-que-ça-se-termine (oui ok je sais le 31 décembre). J’aurais pu vous écrire les Misérables en moins glauque, Germinal en moins pluvieux, ou Oui Oui a cassé son vélo. J’aurais pu vous arracher les larmes, vous déprimer comme une saison entière de Derrick, vous donner envie d’appeler moman. J’aurais pu vous raconter le programme de l’après-midi sur France 2, Sophie Davant et la cour des miracles en replay. J’avais du sordide, du suspens et des rebondissements à revendre. J’aurais pu vous tenir en haleine pendant des mois.

Mais non. Je suis restée digne comme Céline Dion sous sa voilette, j’ai serré les dents comme Rocky, je suis restée solide comme un roc, muette comme une carpe, robuste comme une Volvo…
J’ai aussi pleuré comme une merde, rêvé d’apocalypse, cru à la fin du monde, à l’abolition du Ruinart, au retour du sac banane.
Mais rien n’est jamais aussi simple dans la vie de Candy. C’est en prenant des portes en pleine bouille, à se faire écraser les escarpins, le moral au fond des Huggs que les mots sont revenus. Des bouts de phrases sous la douche ou en poussant son caddie. L’envie de vous parler d’amour, de soleil et d’optimisme. De vous dire d’y croire encore, et encore. L’envie de vous dire :

Qu’on peut à chaque instant rencontrer une âme sœur et partager la même cuisine, les mêmes pinceaux et le même pyjama.
Qu’il n’y a rien de mieux que la BO de peau d’âne pour attaquer les travaux, pourrir une soirée fille et avoir le moral à bloc.
Qu’on peut encore être troublée, se demander si, ne s’attendre à rien.
Qu’on peut aimer encore, que Candy n’a jamais laissé tomber, Sissi non plus, Carrie non plus, Fiona non plus.
Qu’on peut se sentir femme jusqu’au bout des crocs, du plâtre dans les cheveux, de la peinture partout à condition d’avoir un rouge à lèvres anti transfert longue durée et les smocky eyes.
Qu’on peut kiffer casser des murs, jouer du marteau, le petit doigt en l’air en jurant comme un chartier.
Que tout s’arrange toujours, et seulement si on y croit.
Que loin des yeux ne veut pas dire loin du cœur, surtout pour mes amis.
Qu’on peut retrouver le sourire la niak, la gouache la patate, la fritas, en dansant comme des ados en boite.
Qu’on prend tous les jours des leçons de vie en regardant nos héros de la vie se battre comme des lions contre des crabes et autres diableries.
Que le bout du tunnel n’est peut être pas si loin, surtout à coup de liqueur d’échalote.

J’ai envie de vous embarquer dans de nouvelles aventures pleine de sport, de mojitos, de restau et de mecs.

Car quand j’ai cru que plus jamais je ne reprendrais le clavier… j’ai écris. Quand j’ai cru que je ne valais pas grand chose je me suis pris des coups de pieds au cul.
I’m back guys. Pour le meilleur et pour le pire.
With love.
Candy



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