All Work All Play : Le documentaire sur l’eSport

All Work All play est le premier documentaire vous offrant de l’eSport sur grand écran

Aujourd’hui, l’eSport monte en puissance et la caricature par les médias traditionnels est très redoutée par des professionnels du milieu. C’est pour cela que des personnes qualifiées décident de parler d’eSport avec connaissances et honnêteté. All Work All Play est le second documentaire réalisé par des professionnels du milieu, après Free-to-Play de Valve. Le film de Valve était très focalisé sur quelques joueurs et leur vie. Ici on présente également les gens de l’ombre, les champions méconnus. Ici, ESL nous ouvre les coulisses d’un de ses plus gros événements: une saison complète d’IEM.

Michal Blicharz, une success story d’un nouveau genre

Michal est le directeur eSport d’ESL, il nous accompagne tout au long de cette saison IX des IEM. C’est un personnage méconnu du grand public qui possède un pouvoir énorme chez ESL. Il nous conte sa carrière qui débute dans les cybercafés polonais et qui se trouve aujourd’hui dans les plus beaux stades du monde, accompagné de sa femme et de sa fille toutes aussi attachantes que lui. Il humanise l’eSport qui peut paraître très froid et distant par des observateurs extérieurs.

Un documentaire accessible pour les non-initiés

La grande force d’All Work All Play est sa simplicité: il décortique les mots techniques à l’aide de mots simples. Malgré sa simplicité, le documentaire intéressera autant les novices et les vétérans de l’eSport.

Une réalisation digne des meilleurs documentaire

Les réalisateurs nous ont offert une superbe qualité à tous les niveaux, il y a un bon rythme qui nous accroche pendant les 1h30. La qualité est inattendue pour un premier documentaire sur l’eSport (pour ESL).

Les Progamers

On retrouve bien évidemment, dans All Work All Play, des progamers qui nous parlent de leur vie, de leur équipe,… Vous voyagerez grâce à ces entrevues car 5 équipes de 3 régions différentes ont été interrogées: Fnatic et Alliance pour l’Europe, Cloud9 et TSM pour l’Amérique et GE Tigers pour la Corée du Sud. Plutôt que nous parler de leur famille et de leur vie sociale, les joueurs abordent un sujet des plus atypiques: la pression énorme à  laquelle ils sont soumis; on y découvre une préoccupation quotidienne et très inattendue. Ici, ces célébrités ne sont pas les stars du documentaire; on s’intéresse beaucoup plus à toutes les personnes qui les entourent.

Les champions sans gloire

Casters et Présentateurs

Ils nous accompagnent tout au long de tournois d’anthologie mais on oublie souvent de s’intéresser à ces personnes. On découvre leur parcours, leur humanité, leur sympathie,… Un témoignage qui me marqua est celui de Sjokz qui nous parle de sa première arrivée en tournoi avec sa mère qui lui dit «  Mais il n’y a que des hommes… ». Elle aborde discrètement un sujet qui me tient à cœur: la place des femmes dans ce milieu trop masculin.

Les Champions des coulisses

Michal est bien sûr l’un de ses champions mais on observe également le quotidien du manager de l’équipe Cloud9. On découvre l’envers du décor: la préparation d’un événement international autant du côté des organisateurs que du côté des équipes.  On suivra l’organisation des IEM San José et Katowice. On découvre aussi les imprévus auxquels fait face le staff avec un exemple lors de IEM Shenzhen. De plus, un témoignage de l’ « habilleuse »  des Tigers vous étonnera et apporte un exotisme supplémentaire à  All Work All Play.

Une parenthèse inattendue

La séquence d’All Work All Play qui m’a le plus intéressé est la partie traitant de la présence de l‘eSport dans les universités. Pour nous en parler, les réalisateurs sont allés dans une université étatsunienne  ayant  un club d’eSport. On y découvre les points de vue des joueurs, des enseignants et de la doyenne. Ces avis sont instructifs et pourraient inciter des universitaires françaises et européennes à créer des clubs et un championnat eSportif.

Le financement du documentaire

Le financement du documentaire a demandé la participation de tiers ce qui pose quelques problèmes: des équipes ont participé ce qui a impacté grandement sur l’objectivité de All Work All Play. Cloud 9 a  notamment financé, c’est pour cela qu’une attention particulière a été portée à l’organisation américaine. Il est vrai que le documentaire s’intéresse à plusieurs équipes mais il se focalise plus sur l’équipe C9 et ses résultats plutôt que sur des équipes coréennes ou européennes pourtant reconnues comme meilleurs, on souligne à plusieurs reprises que la scène américaine est considérée comme médiocre. C’est donc le bémol majeur du documentaire.

Donc, si vous voulez revivre toute l’émotion et l’intensité d’une saison des IEM aux 4 coins du monde, All Work All Play est d’ores et déjà disponible sur Steam au prix de 4,99€