The Muppets // Saison 1. Episodes 8 et 9. Too Hot to Handler / Going, Going, Gonzo.
La série commence enfin à trouver son ton, sa façon d’aborder l’univers et les personnages. L’approche devient donc un peu plus lisible après avoir été un peu mal fagotée par moment. Ce que je me demande tout de même c’est pourquoi ABC a décidé de commander The Muppets. Ce reboot de la série culte en version coulisse n’était peut-être pas nécessaire après tout mais malgré le fait que le tout n’était pas nécessaire, je trouve un intérêt dans cette version. Pourquoi ? Cela permet de faire connaître les fameuses Muppets, ces créatures de feutrine toutes plus drôles les unes que les autres à une plus jeune génération qui a peut-être entendu le nom mais pas forcément été voir les films produits par Jason Segel au cinéma. Il se passe encore des choses sympathiques dans « To Hot to Handler » avec Chelsea Handler. La guest est ici mise à contribution alors que bien souvent la guest ne sert pas à grand chose si ce n’est à faire acte de présence et créer la petite intrigue de la semaine. Globalement, cet épisode est assez simpliste voire même classique. Mais étrangement il se passe des choses dedans qui fonctionnent. J’ai bien aimé Kermit dans cet épisode que qu’habituellement Kermit n’est pas toujours le meilleur. C’est même parfois la bête noire de ce remake. Pourtant, je suis un très grand fan de Kermit.
Mais c’est là que son histoire avec Becky dans l’épisode sans trop sortir du lot de choses que l’on avait déjà pu voir précédemment fonctionne de façon intelligente. Ce n’est pas toujours facile de raconter des histoires originales et de nous attacher à ces personnages mais en cherchant à transformer légèrement l’ensemble. L’histoire de Scooter permet aussi d’attacher un peu plus le téléspectateur à ce que la série nous raconter. Ce n’est pas toujours facile de raconter des histoires attachantes entre ces créatures et des personnages humains. Mais celle de Scooter est une intrigue qui fonctionne étrangement bien, d’autant plus qu’il y a avec Chelsea Handler quelque chose qui se passe, une vraie alchimie. On n’avait pas vraiment vu cela avec Josh Groban et Miss Piggy (alors que cela avait largement le potentiel de l’être). C’est rassurant de voir que finalement The Muppets est peut-être en train d’aller dans la bonne direction, de nous donner un peu plus envie de voir des aventures de ces personnages alors que cet épisode les met justement à l’honneur tout en souffrant du côté sitcom à la narration très classique et formulée. « Going, Going, Gonzo » est justement ce que j’attendais en grande partie de The Muppets depuis un petit bout de temps. Notamment car Gonzo est l’un des meilleurs personnages de l’univers de The Muppets.
Sauf que l’introduction de Gonzo il y a quelques épisodes de ça s’était faite de façon très étrange. Mais ce retour du personnage sur le devant de la scène est excellent. J’ai ri mais pas seulement, aidé par l’attachement que j’ai développé pour les personnages. Quand j’ai vu que la saison avait du mal à gérer les relations entre les marionnettes (et encore plus entre les marionnettes et les guests) je trouve que ces deux épisodes permettent de changer un peu les choses et de nous offrir une vision légèrement différente des choses. Un épisode centré sur Gonzo ? C’est un choix judicieux mais j’avais aussi peur de retrouver les problèmes du dernier épisode du genre en date qui avait été fait. Cet épisode permet de rassembler les ingrédients qui font l’intérêt de cette série mais aussi d’autres éléments un peu différents. Quand l’épisode démarre, les choses fonctionnent. Elles fonctionnent d’autant plus avec Joseph Gordon Levitt. L’apparition de ce dernier dans l’épisode apporte un petit plus à l’épisode, rappelant aussi que les guests peuvent servir à quelque chose derrière cette formule que la série a créée et qui se répète encore et encore d’épisodes en épisodes. Cet épisode casse donc un peu la dynamique installée jusqu’à présent.
Je me demande si l’épisode 9 n’est pas le premier épisode qui a été fait en connaissance de cause par rapport aux audiences et aux avis des critiques qui disaient que la série manquait de personnalité et ne savait jamais quoi faire de ses guests. Je ne sais pas si c’est un changement qui a été fait en prenant en compte les avis mais en tout cas je vais prendre ça comme un oui. Les changements opérés en coulisse (le showrunner qui change en cours de route) laisse espérer quelque chose de complètement différent dans la seconde partie de la saison et je l’espère vraiment.
Note : 6.5/10 et 8/10. En bref, les changements opérés sont intéressants en espérant que la suite soit aussi sympathique.