Groupe B: La Croatie surprend l'Allemagne

Après une entrée séduisante face à la Pologne, l'Allemagne a chuté jeudi soir contre une formation croate revigorée avec un premier match poussif. Forte d'un collectif bien huilé, et profitant de la méforme de leurs adversaires, la Croatie a obtenu trois points les qualifiant pour les quarts de finale. Car dans l'autre rencontre du groupe, Pologne et Autriche se sont neutralisés sur le score de un partout. Si le pays co-organisateur est quasiment éliminé, la Pologne peut se mordre les doigts de l'égalisation subie à la 92ème minute.

Allemagne - Croatie:

Six points et une qualification pour la Croatie, trois points et des doutes pour l'Allemagne. Voilà le bilan que l'on pouvait tirer à la fin de cette rencontre disputée à 18H jeudi. Malgré une entrée victorieuse contre une équipe polonaise finalement pas au niveau, les hommes de Joachim Low ont montré quelques faiblesses assez inquiétantes. Au sein d'une première période d'une qualité correcte, c'était les hommes de Bilic qui se mettaient en action en premier, Snra reprenant un bon centre de Rakitic pour l'ouverture du score, à la mi temps de la première mi temps, comme aime le dire notre cher Thierry Roland. Débutait alors le show Olic. Désarmant de facilité, le grand attaquant de Hambourg servait dans un premier temps deux fois parfaitement Kranjcar qui manquait de lucidité pour tuer le match avant le retour aux vestiaires. Puis, voyant que ses coéquipiers ne le faisait pas, c'est lui qui inscrivait ce second but de la délivrance, à l'heure de jeu, sur une action confuse, mais démontrant toute les largesses défensives allemandes.

Une Mannschaft qui n'en restait pas de marbre, du moins en première période. Des tentatives de Ballack et Frings venaient faire pousser rapidemment un arbre, pour cacher la forêt allemande. Une forêt que seul Podolski semble être en mesure d'arrêter de grandir. Déjà auteur d'un doublé face aux voisins polonais pour l'ouverture de leur euro, le jeune bavarois a une nouvelle fois marqué hier, redonnant espoir à son équipe. Mais, étrangement, rien ne démontrait une formidable envie d'arracher ce point du match nul très précieux en fin de match. Les allemands restaient au milieu de terrain, comme plongés dans un coma footballistique profond. Leur seule raison d'espérer et de se dire que ce groupe B semble être le plus faible de la compétition. Et qu'un nul devrait leur suffir face aux valeureux autrichiens. La Croatie peut voir plus loin, avec une qualification déjà acquise.

Autriche - Pologne:

C'est bien connu, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures. Et bien en football, on pourrait ainsi dire que c'est parfois dans les affiches les moins alléchantes qu'on obtient les rencontres les plus palpitantes. Au vue de la rencontre proposée hier en prime time, on se disait qu'il fallait supporter l'une des deux équipes ou être grand fan de football pour vouloir assister à une rencontre aussi peu alléchante. Et pourtant. Ce Autriche - Pologne a bel et bien accouché d'une partie décousue, passionnante, et où l'ennui était renvoyé aux matchs de l'équipe de France. Après une première demi heure totalement à l'avantage des joueurs locaux, comprenez l'Autriche, co-organisatrice, c'était pourtant la Pologne qui inscrivait le premier but par Guerreiro. Un but qui ne calmait pas les ardeurs des rouges, qui continuaient d'attaquer à tout va, en vain.

La seconde période baissait d'un ton le rythme de cette partie. Les attaques étaient moins soudaines, les largesses défensives polonaises moins inquiétantes, et la rencontre perdait d'intensité. En contre, les polonais avaient à plusieurs reprises l'occasion de doubler la mise, mais leurs tirs se faisaient imprécis. La fin de match arrivait alors, et comme la Suisse la veille, l'Autriche allait être l'autre organisateur a être éliminé dès le premier tour. Et pourtant. Jouant à je garde la balle dans le coin de corner pendant deux minutes, les polonais pensaient avoir fait le plus dur. Mais un ultime coup franc dans la surface de réparation des visiteurs obligait l'arbitre de la rencontre à siffler un penalty... contestable. Cette dernière occasion n'était pas manquée par le capitaine Vastic, qui devenait, à un peu plus de 38 ans, le plus vieux buteur de l'Histoire de la compétition. Un but qui permettait aux autrichiens d'entretenir un mince espoir. En cas de victoire face à l'Allemagne lundi soir, ils pourraient se qualifier pour les quarts de finale. Mais c'est une autre histoire...