Better Call Saul // Saison 2. Episode 3. Amarillo.
Better Call Saul reste une série assez complexe mine de rien mais ce n’est pas pour me déplaire. Bien au contraire. La fin de cet épisode est particulièrement intéressante, pas seulement par rapport à Jimmy mais aussi par rapport à Mike. Better Call Saul s’est transformée au fil des épisodes et cette année elle est plus en train de devenir la série de Jimmy et Mike que la série de Jimmy qui va devenir Saul Goodman. Les deux ont chacun des intrigues assez équivalentes en termes d’importance. Il y a juste la place accordée aux deux personnages qui est différente. Mike est bien évidemment moins présent que Jimmy. Dans cet épisode, Mike se retrouve avec une histoire à la hauteur des attentes une fois de plus. Sa belle fille ne se sent pas en sécurité dans son quartier. Elle dit entendre des coups de feu toutes les nuits. Mike, sans qu’elle le sache, va alors surveiller sa maison durant la nuit. Au delà de l’alarme brève provoquée lors de la livraison du journal, il ne s’est rien passé. Il sait très bien qu’elle ment mais il promet de la changer d’endroit malgré tout. Cela demande de l’argent et Mike a donc besoin de trouver du boulot. C’est là que Better Call Saul continue de jouer avec la personnalité de Mike et la place que ce dernier occupe dans la série. C’est une place vraiment intéressante mine de rien, surtout que cela implique un vrai changement.
Ce n’est pas toujours facile de développer l’histoire de personnages sensés être développés sans arrêt. Mais la façon dont Better Call Saul implique tout cela me plaît. D’autant plus que Jimmy a l’occasion de confronter une nouvelle fois son frère et c’est une excellente idée, forcément. Ce à quoi je ne m’attendais pas nécessairement c’est plutôt la fin de l’épisode et la demande. Mais je pense que de toute façon c’est aussi la logique des choses qui va dans la direction de Breaking Bad et du rôle de Mike dans cette dernière. Jimmy se rend surtout compte encore une fois à quel point tout le monde semble vouloir le berner, le prendre pour un idiot. Il connaît très bien les hésitations légères d’Howard et Clifford. Better Call Saul nous montre tout ce qu’il faut pour comprendre, rien de plus. C’est là toute la subtilité des choses, en tout cas de mon point de vue. Peut-être avec un petit bonus pour être sûr de tout bien comprendre. Better Call Saul démontre donc encore une fois (et avec brio) qu’elle n’est pas une série si simpliste que ça et qu’elle est la hauteur des attentes qu’elle sait créer chez le téléspectateur. En renouvelant l’univers, en produisant de vrais face à face et des intrigues à la fois jouissives et mystérieuse, Better Call Saul reste le complément donc Breaking Bad avait besoin sans que l’on ne le sache avant de le voir.
Note : 8/10. En bref, je continue d’être fasciné par Better Call Saul.