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J'ai passé l'âge d'être raisonnable

Publié le 01 mars 2016 par Pascal Boutreau

J'ai passé l'âge d'être raisonnable. Alors quand j'ai envie de me faire plaisir, je fonce. Il y a quelques années, il m'est arrivé de faire des allers-retours express à Cologne, en Allemagne pour voir un match de hand ou encore à Charleroi, en Belgique pour du tennis de table. A chaque fois pour m'offrir de grosses ambiances de sport comme je les aime (17 000 personnes à Cologne à la KölnArena, 8000 à Charleroi au Spiroudôme). Plus récemment, j'ai pris la moto illico pour aller voir la demi-finale du Championnat d'Europe de basket à Lille entre la France et l'Espagne. Départ Paris 16h, retour à 1h du matin. Fête un peu gâchée par la défaite des Bleus mais super soirée dans une énorme ambiance. Et c'était bien là l'essentiel. 

Je me suis à nouveau fait un petit plaisir ce week-end. Un week-end comme je les aime où tout s'enchaîne, avec bien évidemment le sport en première ligne. Petit récit de trois jours disons... "intenses".

Samedi

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Après un déjeuner des plus agréables pour discuter de la façon dont je pourrais apporter ma modeste contribution à l'association Sport SG Elles qui promeut le sport féminin à Saint-Germain-en-Laye (mon nouveau chez moi pour ceux qui n'ont pas suivi), direction le Camp des Loges pour le quart de finale de la Coupe de France féminine entre le PSG et Metz. 3-0 pour les Parisiennes. Pas grand grand monde dans les tribunes, ça caille, et ce n'est pas le match du siècle mais peu importe, le sport ce sont aussi ces ambiances. Au retour, dépôt dans la forêt d'une bouteille d'eau bien cachée derrière un arbre en prévision de ma sortie longue du lendemain. 

Dimanche

. 9 heures - Quoi de mieux pour se réveiller qu'une bonne vieille sortie longue de course à pied ? Je serais bien resté sous la couette mais l'objectif approche (voir ci-dessous). En route donc pour 24 km dans la forêt. Bien heureux d'avoir trouvé mon ravitaillement sauvage à mi-parcours. Retour à l'arrache et en vrac, mais la journée ne fait que commencer. 

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. 14 heures - En place à l'hippodrome de Vincennes pour le Grand Prix de Paris avec le crack Bold Eagle en passe de réaliser un exploit qu'aucun trotteur n'a accompli depuis 40 ans, à savoir remporter la Triple Couronne (victoires dans le Prix d'Amérique, le Prix de France et le Prix de Paris) (tout est expliqué sur mon blog L'Equipe). Quel que soit le sport, quelle que soit la discipline, j'adore vivre des moments "historiques". Hélas, ce ne sera pas pour cette fois. Bold Eagle ne finit "que" deuxième et devra attendre pour ce fabuleux triplé. Pas le temps de se lamenter, j'ai à peine une heure pour la prochaine halte. 
. 17h53 - Gare de Lyon, direction... Lyon. A la tv le nouveau stade de Lyon a l'air super. Mais en vrai, il est comment ? Le mieux pour se faire un avis, c'est d'aller juger par soi même. Et pour être certain de le voir plein et avec une belle ambiance, pas mieux qu'un Lyon - PSG. L'accréditation ayant été acceptée, c'est parti (oui je sais, c'est un privilège de pouvoir entrer assez facilement dans les stades sans payer sa place). Arrivée à Lyon, à 20h, 20 minutes de tram, 30 minutes de recherche quasi désespérée de l'entrée presse (comme le stade est nouveau, le personnel d'accueil n'a encore aucune idée de l'endroit où ça se trouve), mais c'est bon.
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. 20h55 - Stade des Lumières, en place dans la tribune de presse. Pile poil pour l'entrée des joueurs. Je me fous infiniment du résultat, je suis là pour l'ambiance et avant tout pour voir un beau match (le principal reste la victoire du Stade Reims la veille contre Bordeaux).

Mission largement accomplie avec une très belle soirée. On se serait (presque) cru en Ligue des champions (et pour de la Ligue 1, c'était pas gagné) et la confirmation que ce nouveau stade est juste splendide. 56 000 spectateurs, des buts, des chants, what else ? Minuit bien passé, au dodo.

Lundi

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6h30 - Dans le train pour Paris. C'est pas tout ça, mais faut bien bosser et le lundi, c'est Equestrian Le Mag, émission dont je suis censé être le rédacteur en chef. La conf de rédac est à 9h30 dans les locaux de Flab, à Boulogne. Flab, c'est la boite de production qui nous "fabrique" l'émission diffusée en direct à 20h45. Je retrouve Marie, Elodie, Estelle, Camille, Caroline et bien évidemment Kamel, toute l'équipe du mag. Définition des sujets, des grandes lignes de l'émission avec pour invité principal Pierre Pilarski, le propriétaire du fameux Bold Eagle.
14 heures - Retour à Colombes, à Equidia avec plein de trucs à gérer dont le PFH (les initiés comprendront)
20h45 - De retour à Boulogne pour le direct d'Equestrian Le Mag sur le plateau (sur le même plateau que le Canal Football Club de Canal du dimanche soir... sauf que nous, on en a juste un tout p'tit bout). Fin une heure plus tard et enfin dodo.  

Morale de l'histoire

On peut toujours trouver des raisons de reporter au lendemain certaines envies ou tout simplement d'en abandonner l'idée. Trop loin, pas le temps,... la liste des "excuses" est infinie. Mais comme il parait qu'il faut vivre chaque jour comme si c'était le dernier, alors fonçons. Ok, j'ai la chance de pouvoir me permettre ce genre de périple qui a forcément un coût et qui nécessite une certaine "liberté" (vive le célibat). Evidemment, ça demande un minimum d'organisation. Mais je suis certain que l'on se fixe parfois de fausses limites. Parce que souvent, cela évite de se mettre en danger, d'affronter l'inconnu, de sortir de cette routine que l'on croit rassurante et confortable alors qu'elle est davantage paralysante, sclérosante et tout plein de trucs pas cool. Alors quand on a envie de quelque chose, la première question à se poser est "qu'est-ce qui m'empêche VRAIMENT de le faire ?" Et vous verrez que souvent, il n'y a pas tant de choses que ça...  

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Marathon de Paris : ça va être chaud... 

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Dans un mois on y sera. Même si je me retrouverai sur cette ligne de départ du Marathon de Paris pour la 14e fois (18e marathon au total), quelque chose me dit que je ne vais pas faire le malin. Tant bien que mal, je devrais quand même être en état de me lancer dans cette histoire. Encore deux ou trois sorties longues (entre 20 et 25 km), autant de séances d'intervalles (30-30 ou 1'-1'), une dizaine de séances classiques endurance, un peu de VTT et de natation, et il faudra bien y aller. 

Je m'y attendais forcément n'ayant pas fait grand-chose ces dernières années (à part grossir) mais cette préparation est des plus cahoteuses, voire même chaotique de temps en temps. En même temps, ça m'apprendra à reprendre par un marathon...

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Heureusement, l'expérience m'a appris à écouter les avertissements de mon corps (on ne rigole pas svp). Depuis deux mois, je dois souvent repousser une séance pour épargner un mollet, un ischio ou un ligament, parfois d'une journée, parfois de deux et même récemment "couper" cinq jours pour redonner à un tendon d'Achille en fusion l'envie de coopérer. Bon an mal an, ça va à peu près avec encore dimanche une sortie de 24 km dans ma forêt de Saint-Germain. Tout ça ne va pas très vite, c'est le moins qu'on puisse dire, mais ça progresse. Avec une dizaine de kilos en moins côté balance, ça aide. L'idéal serait d'en abandonner encore 3 ou 4 dans le mois à venir... 

De toute façon, le mode "inch' allah" sera activé le 3 avril. Après tout, un marathon, ça ne fait que 42,195 km... 


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