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Jurassic Park sans dinosaures

Publié le 02 mars 2016 par Didier Vincent

En fait, on a pas mal pris à Hitchcock. Ces regards disent tout. Ce qu'il y a à voir est pour amuser la galerie, effets spéciaux et tout le toutim. Les dinos numérisés, sans ces regards ne sont plus rien, une sorte de documentaire merdique de la Cinq.

Hitchcock filme le regard du témoin avant que celui du spectateur ne découvre la scène par lui-même, étant toujours déçu parce que tout, du coup, est dans le désir de voir et qui n'est, en fait, qu'identification. Désir de désir.

Au cinéma, on aime savoir comment c'est fait, parce que tout est faux. On veut savoir comment on a été dupé. On a ce même regard devant le vide des effets numériques.

Un commentateur de la vidéo compare le regard des acteurs à celui d'un chien découvrant les plaisirs d'une prairie vide pour galoper et jouer. C'est sans doute ça. On est épatés par procuration. On jouit de la jouissance de l'autre alors qu'en vrai, il n'y a rien à voir que cette verte campagne.

Les superbes effets spéciaux sont des leurres qui ne fonctionnent que par une médiation, cette magie qui consiste à intuiter les personnages qui sont sans doute mille fois plus fictifs que ces illusions.


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