Traditionnellement, le philosophe est contemplatif. Il rêve de s'extraire du bruit et de la fureur de la vie pour atteindre à la Vérité. Il veut se "désengager" de la société, et de ses tourments. A l'envers, la philosophie d'Hannah Arendt est engagée. Pour elle, ce qui fait l'homme, ce qui est la source de ses joies et de ses souffrances, c'est la société, me semble-t-il. La Vérité est vivante. La philosophie, amour de la sagesse, consiste à trouver le moyen d'utiliser la raison pour faire le bonheur collectif. Bonheur apporté par la gloire de l'action collective, et non la béatitude du légume. Bonheur qui, comme chez Camus, est une révolte de tous les instants. Philosophie comme attitude au monde, comme art de combat, et pas comme recherche du paradis. Philosophie "politique", au sens où l'on n'entend plus "cité" par "polis", mais "humanité".
Mes commentaires sur des essais de ce livre :
- Compréhension et politique.
- Existentialisme.
- Catholicisme et révolution.
- Kafka.