Voyage aux Urgences Pédiatriques :

On pense certains week-end écrits d'avance comme un programme de voyage organisé.
A telle heure, on sera là....
Et pis, là arrive le grain de sable, la boulette , l'impondérable.
La petite dernière âgée de près de trois ans se trouve prise brutalement de violentes douleurs abdominales.
Papa est docteur et va régler ça rapidement sauf que ça ne s'arrange pas vraiment avec les moyens de Papa.
La décision est prise d'aller aux urgences pédiatriques (CHU à quelques minutes de la maison).
J'arrive donc aux urgences où j'envoie évidemment de temps en temps certains enfants.
J'y ai tenu il y a quelques années la fonction d'externe en chirurgie (montage et démontage de plâtre [à l'époque], aide chirurgical au bloc...), tout ça pendant quelques mois dans les années 90.
L'endroit a beaucoup changé. Les 3 à 4 petits box héritiers de l'architecture initiale datant des années soixante ont laissé place à une structure rénovée et agrandie en forme d'étoile.
Au centre, le bureau des internes et infirmières avec la gestion des dossiers et des examens avec autour salles d'attentes avec gros jouets, télé et une dizaines de box.
Les espaces sont maintenant larges et éclairés.

L'accueil par tout le personnel (infirmières, externes, internes,secrétaires) a été exemplaire.
Ecoute, prise en charge de la douleur, informations du parent, prescriptions mesurées de médicaments et d'examens complémentaires.
Les soins et l'évolution favorable du problème médical ont permis de régler la situation en quelques heures avec retour à la maison garni d'un grand sourire.
Vous me direz quel intérêt de raconter cette histoire de train qui arrive à l'heure en fait.
Il exagère, les Urgences : "C'est pas Eurodisney non plus."
Je voulais juste rappeler la nécessité de donner aux personnels des urgences les moyens de faire leur travail de la meilleure façon comme j'ai pu l'observer hier après midi: à la fois en terme d'organisation du personnel, qualité des locaux, matériel, effectif et encadrement des étudiants.
Ça coûte sûrement très cher mais il faut mettre le prix.
Sans oublier que les urgences ne font pas tout et que la garde des médecins de ville à la maison médicale le WE régulée au centre 15 par d'autres confrères permet aussi de soulager un peu nos collègues hospitaliers.
Je sais que dans nombres d'hôpitaux à Paris et ailleurs les patients me racontent des situations autrement plus difficiles (attente interminable, sentiments de n'être pas pris en compte,...).
Je n'ai vu hier qu'une belle photo des urgences.
Mais quand la photo est belle, je tenais à le dire et dire aussi "Merci."
PS : la crise des urgences comme on la connait régulièrement en France existe ailleurs aussi.
Remplacez le Dr Patrice Pelloux par "l'urgentologue" Dr Jourdenais et les ministres de la santé (Mattéï,Bertrand, et Bachelot) par Philippe Couillard et vous avez les protagonistes de la crise qui secoue les urgences de Montréal en ce moment.
"Le cri d'alarme": Radio Canada
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