
C'est l'un des paradoxes du libéralisme américain : le but, pour chaque entreprise, est de grandir, de gagner des parts de marché, d'écraser ses concurrents, etc, mais lorsque le bout du chemin est en vue, c'est à dire une situation de monopole ou quasi-monopole, rien ne va plus et il faut rendre des comptes, démanteler une partie de l'entreprise et/ou payer de très grosses amendes -voir les affaires Microsoft. C'est comme si, lors d'un 100 mètres, il fallait courir à fond les 90 premiers mètres puis ralentir pour ne surtout pas franchir la ligne d'arrivée ! Tout cela va à l'encontre d'un pur esprit libéral, me semble-t-il, qui serait plutôt de laisser faire le marché. Certes, les fondements des théories libérales s'appuient entre autres sur "la libre concurrence, pure et parfaite" et c'est l'établissement de cette concurrence qui est recherchée par Washington avec ses lois anti-trusts. Mais l'Etat est ici clairement interventionniste !
Si maintenant les Américains aident les "petits" contre les méchants de la World Company et que les Cubains instaurent des salaires indexés sur la productivité, je n'y comprends plus rien :-).