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Critiques Séries : House of Cards. Saison 4. Episodes 1 et 2.

Publié le 05 mars 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

House of Cards (US) // Saison 4. Episodes 1 et 2. Chapter 40 / Chapter 41.


Frank Underwood est de retour ! La série devait à la base durer deux saisons. Puis finalement suite à son succès, Netflix a décidé de la prolonger. La saison 4 est donc encore un bonus supplémentaire. Depuis la fin de la saison 3, le temps n’a pas changé et la série nous permet de reprendre les choses calmement. Frank est en route pour le New Hampshire où il dépasse sa rivale, Heather Dunbar dans les sondages. Je trouve ce début de saison beaucoup plus sombre et moins optimiste. La scène où Frank prépare son discours, sans sa femme a ses côtés, est un symbole de ce qui se passe, du fait que finalement l’unité Underwood est bafouée, qu’elle ne fonctionne plus comme avant. On se retrouve donc dans un monde où Frank commence à montrer ses fêlures, celle d’un homme qui a perdu un membre important de sa vie. Car mine de rien, Claire était un pilier sur lequel il pouvait se reposer. Elle ne faisait peut-être pas grand chose en apparence mais c’est tout le contraire. Elle décidait à la fin de la saison 3 de terminer le partenariat Underwood et du coup, Frank doit se construire seul. La façon dont Beau Willimon et ses scénaristes tentent de donner une nouvelle direction à la série est vraiment brillant. La série donne un peu plus de drama riche et moins de cynismes.

Peut-être que le premier discours de Frank dans ce premier épisode est l’occasion de montrer le ton, de montrer que House of Cards est en train de devenir légèrement différente. En mélangeant les éléments les plus personnels avec la politique, la série délivre quelque chose de vraiment sympathique. Claire quitte la campagne présidentielle et se dirige de son côté au Texas où une petite liste de guest-star sont introduits : Neve Campbell incarne Leann Harvey, une consultante politique. Claire espère qu’elle va pouvoir l’aider à monter une campagne afin d’avoir une place au Congrès, comme elle l’a toujours souhaité. Cicely Tyson incarne Doris Jones, une femme qui tient actuellement la place que Claire veut. Elle cherche à prendre sa retraite et espère que sa fille va prendre sa place. Ellen Burstyn incarne de son côté Elizabeth Hale, la mère de Claire, qui n’est pas forcément très impressionnée par sa fille. L’idée de dérouler autant de portraits autour de Claire permet de donner un tout nouvel élan au personnage. Elle aussi se retrouve un peu coincée. Elle n’a plus Frank et même si c’est une certaine forme de liberté (une émancipation il faut le dire), dans un sens elle a elle aussi perdu quelque chose. Je me demande si cette saison ne va pas chercher, en éloignant les deux, à les rassembler à un moment donné.

Frank de son côté découvre très rapidement ce que prépare Claire alors forcément, il sait très bien comment s’y prendre lui aussi pour jouer au salaud de service. Le second épisode, « Chapter 41 » est légèrement différent, mais va dans la continuité de ce qui a été présenté au départ. Frank utilise dans cet épisode le fameux State of the Union afin de contrer les plans de Claire. C’est assez impressionnant de voir que finalement cette saison n’est pas celle d’une campagne présidentielle mais celle d’un vrai face à face, tel un grande tragédie grecque. Ce que Frank ne sait pas, c’est que Claire est une femme qui est aussi battante seule qu’elle l’a été quand elle était à ses côtés. A ses côtés, elle n’avait même pas l’occasion de montrer tout ce dont elle était capable. Du coup, je trouve vraiment intéressant la façon dont House of Cards parvient à dérouler toute son histoire tout au long de cet épisode, préparant le terrain pour une confrontation des plus sanglantes (enfin, pas mortelle je suppose). Maintenant que les plans de Claire pour le Congrès sont connus de Frank et de son administration, les jeux de pouvoir peuvent enfin commencer. Le premier épisode était surtout là (et très bon d’ailleurs) pour installer les personnages dans leurs nouvelles configurations.

Claire est maligne et ce second épisode lui est beaucoup plus consacré que le premier. C’est l’occasion de redonner à cette femme la place qu’elle mérite dans House of Cards. Surtout que Robin Wright est juste parfaite. Elle rayonne, on sent qu’elle est en train de se libérer petit à petit de celui qui a été à ses côtés pendant un bout de temps. Elle a un plan, celui de prendre la place de Doris Jones pendant deux ans avant de laisser la place à Celia, la fille de Doris. Enfin, c’est tout qu’on souhaite. Claire a aussi des envies qui sont loin d’être celles de Frank. Certes, Frank a voulu changer des choses par le passé (sans succès, notamment toute l’histoire des Clean Jobs) mais Claire reste une femme. Le fait qu’elle soit insistante par rapport au fait qu’elle peut aider Doris avec son centre du cancer du sein, tout cela dans le but certain que la relation entre les deux femmes soit au beau fixe. Finalement, House of Cards délivre un retour peut-être plus convaincant que l’an dernier. J’ai hâte de couvrir la suite.

Note : 8/10. En bref, solide retour avec de belles perspectives.


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