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Bath - somerset (uk)

Publié le 06 mars 2016 par Aelezig

Bath est une ville du Somerset, au sud-ouest de l'Angleterre. Elle se situe à 180 km à l'ouest de Londres et compte 84.000 habitants

La ville est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987. Elle compte une diversité de théâtres, musées et autres lieux culturels et sportifs, ce qui a aidé à faire de la ville un haut lieu du tourisme. On trouve à Bath deux universités et plusieurs écoles et établissements secondaires. On y trouve aussi un important service tertiaire ; les industries de l'informatique et de la création se développent et fournissent du travail aux habitants de Bath et sa région.

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Des recherches archéologiques démontrent que le site de la principale source des thermes de Bath était considéré comme un lieu saint par les Celtes et était dédié au culte de la déesse Sulis, que les Romains identifiaient à Minerve. Cependant, le nom de Sulis continua d'être employé même après l'invasion romaine et donna le nom d'Aquae Sulis. Des messages qui lui était destinés inscrits sur du métal ont été retrouvés près de la source sacrée par des archéologues. Ces tablettes étaient écrites en latin, et servaient à lancer des malédictions aux gens qui avaient offensé la personne jetant le sort. Par exemple, si un citoyen s'était fait voler ses vêtements aux bains, il écrivait une malédiction en nommant les suspects sur une tablette qui serait par la suite lue par la déesse Sulis Minerve.

Le temple est construit entre 60 et 70 et le complexe thermal petit à petit pendant les trois cents années suivantes. Pendant l'occupation romaine, et peut-être sur les ordres de l'empereur Claude, des ingénieurs mettent des piles de chênes dans la boue afin de rendre les fondations stables et entourent la source irrégulièrement d'une chambre en pierre doublée de plomb. Au IIe siècle, la source est entourée par un bâtiment en voûte en berceau fait en bois, qui abrite le caldarium (bain chaud), le tepidarium (bain tiède) et le frigidarium (bain froid). Des murs défensifs sont ajoutés à la ville, probablement vers le IIIe siècle. Après le retrait des troupes romaines, dans les premières décennies du VIe siècle, les bains se délabrent et sont finalement perdus à cause de l'ensablement.

Il est possible que Bath soit le lieu de la bataille du mont Badon où le roi Arthur est censé avoir vaincu les Saxons, bien que cela soit contesté. La Chronique anglo-saxonne mentionne que Bath tombe aux mains des Saxons en 577, après la bataille de Dyrham. Il se peut que le poème anglo-saxon, connu sous le nom de The ruin, décrive l'aspect du site romain de l'époque. En 675, Osric des Hwicce, roi des Hwicces, met en place une maison monastique à Bath, en utilisant sûrement les murs de la ville comme enceinte. Nennius, historien du IXe siècle, parle d'un « lac chaud » dans la contrée de Hwicce, et ajoute : « Il est entouré par un mur fait de brique et de pierre, et les hommes peuvent aller s'y baigner quand ils le souhaitent. » Bède décrit aussi les bains chauds dans son introduction de l'Histoire ecclésiastique du peuple anglais dans des termes très similaires à ceux de Nennius. Le roi Offa de Merci prend le contrôle du monastère en 781 et y construit une église dédiée à Saint Pierre. Dès le IXe siècle, le schéma des vieilles rues romaines n'existe plus et Bath devient une possession royale avec le roi Alfred le Grand qui redessine la ville, laissant le quartier sud-est comme enceinte de l'abbaye. Les Anglo-Saxons appellent la ville Baðum, Baðan ou Baðon, ce qui veut dire bains, et c'est de là que vient le nom actuel de la ville.

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Le roi Guillaume II d'Angleterre cède la ville à un médecin royal, Jean de Tours, qui devint évêque de Wells et abbé de Bath en 1088. Il transfère son évêché à Bath. Il élabore et commence la construction d'une église beaucoup plus grande que sa cathédrale à laquelle est rattaché un prieuré, avec l'évêché à côté. De nouveaux bains sont construits autour des trois sources. Cependant, les évêques suivants redéplacent à nouveau leur siège épiscopal à Wells, tout en gardant le nom de Bath dans leur titre : l'évêque de Bath et Wells.

À partir du XVe siècle, l'abbaye-église de Bath est en très mauvais état et a besoin d'être réparée. Oliver King, évêque de Bath et de Wells, décide en 1500 de la reconstruire à une échelle plus petite. La nouvelle église est terminée seulement quelques années avant que le prieuré de Bath ne soit dissous en 1539 par Henry VIII. La restauration de l'abbaye-église débute avec l'ère élisabéthaine et devient l'église paroissiale. La ville connaît un renouveau en tant que station thermale. Les thermes sont améliorés et la ville commence à attirer l'aristocratie.

Pendant la Première Révolution anglaise, le 5 juillet 1643, la bataille de Lansdowne a lieu au nord de la périphérie de la ville. Thomas Guidott, étudiant en chimie et en médecine au Wadham College d'Oxford, emménage à Bath et y ouvre un cabinet en 1688. Il s'intéresse aux propriétés curatives des eaux et écrit le Traité sur Bath et ses eaux. Cet écrit attire l'attention du pays sur les propriétés bienfaisantes de ces eaux minérales et chaudes. Bientôt, l'aristocratie y afflue pour en profiter.

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L'abbaye

Quelques quartiers de la ville se développent pendant le règne des Stuart, et encore plus pendant l'époque georgienne, en réponse au nombre croissant de visiteurs, ce qui demande plus de logements. Les architectes John Wood l'Ancien et son fils, John Wood le Jeune, conçoivent de nouveaux quartiers avec des rues et des places aux façades identiques donnant une sensation de grandiose étendue mêlée à un décorum classique. La majeure partie de la pierre de Bath, de couleur or-crème, qui a été utilisée pour la construction de la ville, est extraite des mines de Combe Down and Bathampton Down Mines, propriété de Ralph Allen (1694-1764). Afin de faire de la publicité mettant en valeur la qualité de la roche calcaire qu'il extrait, Allen charge John Wood l'Ancien de lui construire une maison de campagne dans sa propriété de Prior Park entre la ville et la ville. C'est aussi lui qui a amélioré et étendu le service postal de l'ouest de l'Angleterre, dont il a détenu le contrat pendant 40 ans. Allen a un grand sens civique et est membre de la Bath Corporation durant de nombreuses années. En 1742, à 50 ans, il devient maire de la ville pendant un mandat.

Au début du XVIIIe siècle, Bath acquiert son premier vrai théâtre, le Old Orchard Street Theatre, plus tard reconstruit sous le nom de Theatre Royal, ainsi que le Grand Pump Room rattaché aux thermes romains et l'Assembly Rooms de Bath. Beau Nash, animateur de spectacle qui préside la vie sociale de la ville de 1705 jusqu'à sa mort en 1761, établit un code de comportement lors des divertissements publics.

La population de la ville atteint 40.000 habitants lors du recensement de 1801, faisant de Bath l'une des plus grandes villes d'Angleterre. En 1822, William Thomas Beckford achète une maison à Lansdown Crescent, puis deux autres maisons dans le croissant, pour former sa résidence. Après avoir acquis le terrain entre son domicile et le haut de Lansdown Hill, il crée un parc de plus de 800 mètres de long et construit Beckford's Tower tout en haut.  

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The Circus

L'empereur d'Ethiopie, Haile Sélassié Ier, passe les quatre années que dure son exil, de 1936 à 1940, à Fairfield House. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en avril 1942, Bath subit trois raids aériens en représailles contre les raids aériens effectués par la Royal Air Force sur les villes de Lübeck et Rostock. Plus de 400 personnes y trouvent la mort et plus de 19.000 bâtiments sont détruits ou endommagés. Des maisons du Royal Crescent, du Circus et du Paragon (maisons style georgien) ont été brûlées, tout comme l'Assembly Rooms, tandis qu'une partie du côté sud du Queen Square a été détruit.

Après la guerre, une étude révèle la médiocre qualité des logements. Elle mène au développement de certaines zones de la ville dans le style architectural après-guerre, qui souvent ne cadre pas avec l'architecture georgienne de la ville. Dans les années 1970 et 80, il est clair que la conservation des bâtiments historiques est insuffisante ; la ville s'occupe alors de ces bâtiments qui, dans un souci de préservation, sont ouverts au public et réutilisés. 

Depuis 2000, de nombreux développements ont été réalisés, notamment avec le Thermae Bath Spa et le centre commercial de SouthGate, ainsi qu'avec le projet de Bath Western Riverside. La ville compte par ailleurs de nombreux parcs.  

Le tourisme est l'une des premières activités de Bath. Chaque étape de l'histoire de l'Angleterre est inscrite dans les rues et les murs de la ville, des thermes (qui prouve la présence du peuple celte), en passant par l'abbaye et le Royal Crescent, au Thermas Bath Spa, construit au début du XXIe siècle.

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Parade Gardens

Lors de la remise du prix remis par Google Street View et récompensant les plus belles rues, le Royal Crescent a obtenu la deuxième place au classement de "la rue la plus pittoresque d'Angleterre", la première place étant revenue aux Shambles de York. 

A voir un jour.

D'après Wikipédia


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