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France: voici les penseurs de demain

Publié le 08 mars 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! S’il est facile de se retourner sur le passé pour lister les grands "penseurs" qui ont jalonné notre histoire, déterminer les visionnaires en action est plus complexe. Que restera-t-il de la vision des philosophes ou créateurs de tendance de 2016 en 2026?
Rétrospectivement, l’influence historique d’un Napoléon Bonaparte, d’une Jeanne d’Arc ou d’un philosophe tel que Descartes n’étonne plus personne. Plus récemment, s’il est aisé d’envisager l’impact de la vision d’un Ghandi, d’un Martin Luther King ou même d’un Steve Jobs sur nos vies, une évaluation prospective relève quasiment du pari hippique.

Chaque année, le Times propose un classement des 100 personnes les plus influentes au monde. Ces dernières sont classées en différentes catégories; on note qu’en 2015 la catégorie "penseurs et intellectuels" n’existe plus à part entière. Révélateur d’une tendance au "décloisonnement" des sociétés, cette suppression va dans le sens du "suicide collectif des intellectuels" prôné par Manuel Cervera-Marzal, jeune philosophe de 28 ans qui envisage une démocratisation du savoir. Loin d’un discours anti-intellectualiste, affirme-t-il aux Inrocks, loin de dénigrer l’intelligence humaine et la créativité, l’auteur attribue ces facultés à tout un chacun. Il estime que les intellectuels doivent cesser d’exister comme une catégorie sociale séparée du reste de la société. Leurs idées pourraient ainsi reprendre vie. Bien que ce jeune philosophe ne compte pas au nombre des "influenceurs", peut-être ses essais contribueront-ils à infléchir les tendances 2016. A moins qu’il ne soit lui-même considéré comme un intellectuel cloisonné. Proche du mouvement Podémos, ce jeune essayiste a une vision engagée de l’univers dans lequel il vit tout comme l’économiste Thomas Piketty qui compte au nombre des "penseurs français les plus influents". Économiste pragmatique, ce dernier est reconnu outre-Atlantique pour sa capacité à mettre en évidence les lacunes des systèmes ultra-libéraux tout en proposant des alternatives viables. Dans un monde en constante mutation, laissant apparaitre de manière béante une fracture sociale massive, ses théories auront un écho auprès d’une catégorie sociale qui - faute d’être prise en compte dans le débat public - finira par s’exprimer avec toute-puissance dans la rue. L’économie est une des principales zones d’influence. Envisager que les visions respectives de la directrice de la FED (banque centrale Américaine) Janet Yellen, de la directrice du FMI Christine Lagarde et du président de la BCE Mario Draghi conditionnent notre mode de vie à moyen terme est loin d’être une vue de l’esprit. Entre économistes "activistes", philosophes et "économistes institutionnels", il y a fort à penser que le décalage va s’accentuer en 2016. Un décalage qui est également renforcé du fait de l’émergence des start-up "numériques". Ces sociétés dirigées par des entrepreneurs "visionnaires" qui ont rapidement compris l’intérêt de créer une économie parallèle fondée sur l’attractivité d’un service entre particuliers pourraient disrupter le système actuel. Les plateformes numériques mises en place ont l’avantage d’être très rentables, très rapidement. Dans ce domaine, c’est un Français qui fait trembler Wall Street avec une plate-forme de prêt entre particuliers créée en 2006: le Lending Club. Ni plus, ni moins qu’un système bancaire parallèle, la bonne idée de Renault Laplanche lui a permis d’entrer au classement des 100 personnes les plus influentes en 2015. Quoiqu’il en soit, il y a fort à parier que l’économie numérique et les ténors de "l'ubérisation" vont changer nos habitudes dans les années à venir. Cliquez ici pour en savoir plus sur ce sujet

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