Il faut saluer cette initiative canadienne en e-Santé, lancée à l’initiative de l’Université de Montréal pour favoriser l’accès des jeunes aux services de santé mentale. Ce programme encore pilote va permettre aux 75 % de jeunes, âgés de 11 à 25 ans et ayant des problèmes de santé mentale, d’avoir enfin accès à de premiers soutiens adaptés. Un mode d’accès direct et rapide à des services en santé mentale grâce à des outils technologiques en ligne qui pourrait s’élargir dans l’avenir et au-delà des moins de 25 ans, particulièrement vulnérables, aux 20% de la population, qui, au moins une fois au cours de la vie, sont touchés par une maladie mentale.
» Les délais d’attente sont souvent trop longs et les voies d’accès aux services sont complexes, ce qui décourage les jeunes à entreprendre les démarches pour être évalués et soignés correctement « , explique Shalini Lal, chercheuse au CRCHUM et professeure à l’Université de Montréal.
Dans ce programme pilote, les nouvelles technologies sont exploitées pour s’assurer que la première expérience d’accès aux soins soit positive. Un jeune qui tombe sur un répondeur ou qui doit expliquer plusieurs fois à différentes personnes son motif de consultation, risque de connaître une détresse psychologique accru et être découragé dans sa recherche d’aide et soins, expliquent les auteurs.
Ce nouveau système de gestion des demandes de consultations permet au jeune patient
· de compléter lui-même un formulaire de consultation sur une plateforme sécurisée,
· le formulaire est ensuite intégré à un système d’aiguillage des demandes en fonction des urgences,
· il donne lieu à un rendez-vous pour une consultation en personne, par téléphone, par mail ou par vidéoconférence, selon le mode de communication choisi.
· L’objectif est bien sûr de faciliter l’accès aux soins et responsabiliser le jeune patient, et l’encourager dans sa démarche initiale de consultation.
Ce service d’aide pour les jeunes est » ouvert » 24 heures sur 24, 365 jours par an et depuis 2011. Des jeunes de plus en plus nombreux utilisent le système via messagerie ou mails et ce sont ceux qui apparaissent le plus souvent en plus grande détresse, parfois même avec des pensées suicidaires. Ce média leur garantit en effet une plus grande protection de la vie privée, un meilleur contrôle des informations qu’ils souhaitent partager et de leurs émotions.
D’ici un an, le programme de démonstration sera lancé, avec portail web facilitant les demandes de consultations des jeunes, plateforme de communication sécurisée et système de gestion et d’aiguillage des demandes de consultations pour les professionnels de la santé. L’objectif ultime est de favoriser l’accès direct des jeunes aux services publics de santé mentale et de les responsabiliser dans le processus initial de consultation.
Source: UdeM 3 mars 2016 Communiqué Besoin d’aide? Fais une demande de consultation en ligne