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SOCIÉTÉ > Uber : sauveur des jeunes de banlieues françaises ?

Publié le 10 mars 2016 par Fab @fabrice_gil
Le quotidien économique Financial Times raconte comment certains jeunes des banlieues les plus défavorisées de la région parisienne sortent du chômage, et pour certains de la délinquance grâce à Uber.

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photo ©maxppp

Financial Times met en lumière la tumultueuse relation qui existe entre Uber, le gouvernement français et l'impact de l'application VTC californienne sur l'emploi des jeunes de banlieues. "Sans ce boulot, je serais peut-être en prison", témoigne Baba. Le jeune homme de 24 ans, vivant à Bobigny, s'est inscrit sur la plate-forme et travaille entre 10 à 12 heures par nuit, six jours par semaine. Uber et ses homologues emploient déjà 15 000 personnes en région parisienne, venues concurrencer les 17 000 taxis qui y circulent. La plupart sont issus "des banlieues nord et du sud-est, là où les conditions économiques sont difficiles", explique un doctorant d'HEC. Le journal ajoute que le succès des plateformes répond spontanément aux problématiques de chômage et de discrimination qui touchent les zones urbaines difficiles. Si la France devait appliquer strictement la loi Thévenoud -considérée d'inepte- dans un futur proche, 10 000 personnes, principalement des jeunes issus de banlieue, seraient gravement pénalisés. Selon l’Insee, le chiffre d’affaire global du marché des transports a augmenté de 10% entre 2010 et 2015.Nouvelles opportunités de carrièreEn France, un quart des chauffeurs étaient sans emploi avant de rejoindre Uber, et la moitié d’entre eux l'étaient depuis plus d’un an. S'ils venaient à perdre cette activité, plus d'un sur cinq chauffeurs serait toujours chômeurs deux ans plus tard. Contrairement aux chauffeurs américains, qui utilisent majoritairement l’application en complément d’autres activités, 81% des chauffeurs français la considèrent comme occupation principale. 20 % d’entre eux se connectent plus de 40 heures par semaine. Ils gagnent en moyenne 20 euros de l’heure, et deux tiers d'entre eux déclarent vouloir démarrer une carrière sur le long terme.Générateur de mixité socialeL'aspect social de l'appli n’est pas en reste. Selon lui, Uber offre l’opportunité de faire tomber les barrières en rapprochant des mondes qui ne se côtoient jamais. Ces jeunes se plaisent à conduire des artistes, des avocats ou des touristes... ils se comprennent mieux, mutuellement. Uber et les autres plateformes auraient un effet positif sur la cohésion sociale. Synonyme de nouvelles opportunités professionnelles, l’exécutif condamnerait sans doute tous ces nouveaux travailleurs à rester dans la pauvreté et la délinquance, si la loi Thévenoud était appliquée : "La plupart retourneront dans leur banlieue, et beaucoup retourneront au crime », renchérit Baba. AF 

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