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Nouveaux rebondissements dans l'affaire Nisman

Publié le 11 mars 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Le 19 janvier 2015, le procureur argentin Alberto Nisman, 51 ans, était retrouvé mort dans sa salle de bain, une balle dans la tête. Le lendemain il devait présenter un rapport dans lequel il s’apprêtait à incriminer publiquement la présidente argentine Cristina Kirchner. A l'époque, l’enquête avait conclu à un suicide. Pourtant les proches de Nisman et un grand nombre d'Argentins ne s'étaient pas satisfaits de ce verdict.

Selon les amis et la famille du procureur, il était impatient et déterminé à présenter au Parlement son rapport au sujet des attentats au siège de l'Association mutuelle israélite argentine de Buenos Aires (AMIA) en 1994. Il y accusait, la présidente alors en place, Cristina Kirchner d'avoir étouffer l'affaire afin de couvrir les responsables. De son côté, le gouvernement pointait du doigt un service secret corrompu bien décidé à nuire au parti de la présidente, quelques mois avant les élections présidentielles.

Aujourd’hui, c'est un ancien membre des services de renseignement qui revient d'un exil volontaire d'un an, afin de témoigner contre Cristina Kirchner et une partie de son entourage politique. C'est face au juge Fabianna Palmaghini, et durant seize heures, qu'Antonio Stiuso a procédé à sa déclaration.

Celui que le quotidien argentin Clarin surnomme "le roi des espions" a travaillé en collaboration avec Alberto Nisman sur le dossier des attentats de 1994. En tentant de prouver l'implication de certains responsables iraniens, Nisman avait alors affirmé avoir eu accès à des conversions entre le gouvernement en place et l'ex-attaché culturel iranien à Buenos Aires Moshen Rabbani. Celui-ci y aurait proposé d'étouffer l'affaire des attentats en échange d'approvisionnement en pétrole.

Aujourd’hui certains détails du témoignage d'Antonio Stiuso ont été révélés par Federico Casal, l'avocat des filles de Nisman: "M. Stiuso a déclaré que les personnes intéressées par la mort de Nisman sont Cristina Kirchner, Carlos Zannini, et l'ex-chef de Cabinet Anibal Fernández" a confirmé Frederico Casal, et d'ajouter qu'Antonio Stiuso a affirmé que "l'ancienne présidente aurait intimé l'ordre à Nisman d'arrêter d’enquêter sur son prétendu rôle dans l'affaire de l'attentat de 1994". Cependant, le propre avocat d'Antonio Stiuso, Santiago Blanco Bermúdez, a confirmé que son client n'a fourni aucune preuve directe appuyant ses accusations.

L'ancien chef des services de renseignements, Oscar Parrilli, a quant lui, déclaré qu'Antonio Stiuso avait "menti sans vergogne" au juge Palmaghini, ajoutant que son témoignage faisait partie d'une "opération politique et médiatique".

Encore aujourd’hui les circonstances autour de la mort du procureur Nisman restent troubles. Si aucune certitude ne peut être soutenue à l'heure actuelle, le témoignage d'Antonio Stiuso relance une enquête qui risque de s'avérer autant complexe que médiatique.

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