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MONDE / ÉCONOMIE > Fukushima : quelles leçons cinq ans après ?

Publié le 11 mars 2016 par Fab @fabrice_gil
Le 11 mars 2011, le monde entier suivait en direct l'avancée d'un tsunami dévastateur sur le Japon. La stupeur devant l'immense vague de 15 mètres de hauteur, balayant tout sur son passage, s'est alors transformée en terreur lorsque celle-ci a inondé la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.

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photo ©SIPA


C'était le début d'une catastrophe nucléaire sans précédents dans un pays que l'on pensait sûr, avec ses 54 réacteurs. Le début aussi d'un débat animé entre pro et anti-nucléaires, qui se focalise encore aujourd'hui sur la gestion des déchets radioactifs et la sécurité des centrales elles-mêmes.18000 morts, 400 000 déplacésLe drame a provoqué la mort d’environ 18 000 personnes -chiffre hélas provisoire- et causé le déplacement de quelque 400 000 Japonais. Cinq ans après, alors que les questions de santé publique et de décontamination sont toujours d’actualité, le Japon semble déchiré entre l'envie de tourner la page, voire d'oublier le drame, et celle de changer de vision au regard du nucléaire. Cette dualité de la 3eme puissance économique mondiale s'est illustrée hier jeudi par les voix de deux hommes : Naoto Kan, Premier ministre au moment de la tragédie, qui a radicalement changé d'opinion sur l'atome ; De fervent partisan des centrales, l’homme est devenu une figure anti-nucléaire en phase avec l'opinion publique, dénonçant l'opacité de Tepco, opérateur de la centrale de Fukushima dépassé par les événements en mars 2011, et Shinzo Abe, actuel Premier ministre, qui a expliqué, quant à lui, que le Japon "ne peut pas se passer du nucléaire. Notre pays pauvre en ressources ne peut se passer de l'énergie nucléaire pour se garantir un approvisionnement régulier en énergie, tout en tenant compte des considérations économiques et du changement climatique"Depuis 2011, sur les 43 réacteurs restants dans l'archipel, seulement deux sont en activité. La justice japonaise a ordonné mercredi à la compagnie d'électricité japonaise Kansai Electric Powerde stopper deux réacteurs de Takahama pour raisons de sécurité.Des chercheurs mobilisésLors de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, d'importantes quantités de radionucléides ont été rejetées dans le Pacifique Nord-Ouest. Parmi ces rejets, le césium 137 est particulièrement surveillé, en raison de sa période (30 ans de demi-vie) nettement plus longue que celles des autres radionucléides rejetés. Une équipe de chercheurs du Laboratoire d'aérologie (CNRS, Université Paul-Sabatier) et de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de la Seyne-sur-Mer a développé un modèle pour estimer le niveau de radioactivité du plancton du Pacifique Nord-Ouest, suite à l'accident de Fukushima. Au moment du maximum des rejets et au voisinage de la centrale, ce niveau de radioactivité est toutefois resté bien en deçà du seuil officiel de nocivité pour les organismes marins. A l’aide de ce nouveau modèle, les scientifiques disposent d'un outil d'estimation et de prévision des concentrations en radionucléides du plancton et des doses absorbées par le plancton marin dans des situations de crise, suite à des rejets de centrales nucléaires. Il s'agit d'une première étape avant de modéliser le transfert de la contamination dans la chaîne alimentaire, incluant les poissons planctonivores et piscivores. AF

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