Être maman jeune : c’est cool. Partie III : l’attente.

Par Florence-Elyse Ouellette

J’aurais dû être en train de m’amuser avec mes amies et profiter des vacances d’été, en attendant le début des classes qui arriveraient à grands pas, mais j’étais là à être enceinte. Lorsque la majorité est retournée sur les bancs d’école à l’automne, j’étudiais la maternité. Je me nourrissais allégrement, de bonne bouffe et de lectures qui parlaient d’accouchement, de nourrissons et d’allaitement. Je découvrais.

Ce billet devrait probablement être en train de vous relater le récit d’une pauvre jeune fille tombée enceinte par accident et qui assumait durement son choix. Mais non. Cette émancipation inattendue vers ma vie d’adulte me procurait un certain bien être. Du coup, mes préoccupations d’adolescente sur mon apparence physique et mon léger trouble alimentaire semblaient bien loin. J’observais mon ventre s’arrondir et j’appréciais mon entourage et mes parents, compréhensifs et aidants. Bien que je sentais parfois les regards se tourner sur moi, mon état de bien être était au-delà de la peur d’être jugée.

Bébé bougeait bien et on avait organisé une chambre à la maison. Je collectionnais les petits pyjamas et minuscules robes que l’on m’offrait. Je prenais morceaux, un à la fois, je les observais et les pliais. Et les repliais.

Le jour venu, après de longues heures de travail, lorsqu’ils ont déposé mon bébé, rose, tout chaud, qui pleurait, sur ma poitrine, j’ai éclaté d’un sanglot que je ne connaissais pas. J’étais inconsolable. Elle m’avait mis au monde.