The Walking Dead // Saison 6. Episode 13. The Same Boat.
Avec ce nouvel épisode, nous retrouvons donc Maggie et Carol entre les mains du groupe des Saviors. C’est l’occasion de créer une situation de tension à huis clos. Nous suivons alors Carol et Maggie tout au long de cet épisode en laissant de côté Rick et les autres. Ces derniers ne seront d’ailleurs visibles qu’à la fin de l’épisode et accessoirement au travers d’une discussion par talkie-walkies interposés. La série nous prépare petit à petit à la grande rencontre avec Negan ce qui est dans un sens plutôt une bonne idée. La tension se créée donc petit à petit et la série n’en fait pas des caisses. C’est pour ce genre de choses que je l’apprécie ici. Elle veut surtout montrer que Carol n’est pas du tout dans le monde dans lequel elle aimerait être. Tuer des gens, ce n’est pas son truc mais pour sa survie, il faut bien en tuer quelques uns. Pourtant, Carol se montre être plutôt forte paradoxalement. C’est d’ailleurs ça que je trouve d’assez étrange avec cet épisode et accessoirement ce à quoi The Walking Dead nous a habitué. Après le massacre de l’épisode précédent, celui-ci ne prend pas nécessairement plus de pincettes que ça alors que des tas de personnages sont décimés tout au long de l’épisode.
Tout cela est fait dans le but de montrer que les Saviors et Maggie/Carol/cie sont finalement tous les mêmes. La façon dont The Walking Dead parvient à faire un parallèle entre les deux groupes est vraiment intéressant. Cela change de ce à quoi nous avions était habitué jusque là. Carol se sent coupable (et c’est normal), surtout qu’en parallèle Rick avait décidé qu’il fallait tuer tout le monde (et il va jusqu’au bout de ce qu’il a promis à la fin de l’épisode). Pour appuyer le parallèle nous avons l’introduction de Paula incarnée par Alicia Witt. Cette dernière est une femme qui a plus ou moins vécu la même chose que Carol. La façon dont ce monde s’est complètement retourné sur lui-même est quelque chose qu’elle a vécu elle aussi, plus ou moins de la même façon. Cet épisode, ultra féministe, parvient à faire quelque chose de vraiment intelligent avec ses personnages féminins. Quelque chose que je ne m’attendais pas nécessairement à voir mais qui fait clairement mouche du début à la fin. Surtout par rapport à Carol car c’est d’elle qu’il est question ici, plus ou moins comme dans le cold-open des cookies de l’épisode précédent. Elle a du mal à gérer les morts qu’elle engendre et c’est peut-être bien ce qu’il y a de plus touchant là dedans finalement.
Cet épisode fait aussi l’état de plusieurs choses. La première c’est que Rick est devenu un terminator. Il n’a plus aucune culpabilité à tuer quelqu’un. Il tire sans se soucier de ce que cela pourrait lui faire dans le sens où il ne ressent plus rien face à ce genre d’adversité. Puis nous avons aussi la façon dont le groupe des Saviors est présenté. C’est très différent de ce que The Walking Dead avait pu faire par le passé, un choix judicieux encore une fois. The Walking Dead délivre donc ici un épisode intelligent, soigné qui nous permet de nous préparer peu à peu à l’introduction de Negan en espérant que cette introduction à venir soit à la hauteur des attentes que la série est en train de créer en nous petit à petit.
Note : 8.5/10. En bref, encore une belle réussite.