Reality Fighters faisait parti du line up de lancement de la PS Vita, se classant dans cette catégorie de jeux qui tentent de surfer sur les nouvelles « fonctions » d’une console à sa sortie, en l’occurrence la réalité augmentée. Le jeu n’a bien évidemment pas rencontré le succès et il est vite tombé aux oubliettes même si personnellement je le gardai dans un coin de ma tête en raison d’un Platine estampillé du classique combo « Simple + Rapide ».
Le seul bémol m’ayant empêché de franchir le pas au détour d’un bac d’occasion c’était le seul et unique trophée online du jeu qui sentait un peu le sapin vu le peu de joueur devant se croiser en ligne…
Tout à changer ce mois-ci puisque le jeu a fait parti de l’offre PS+, ce qui présente un double avantage : la gratuité et du monde en ligne. Couplé au fait que je venais de boucler les Platines de WRC 5 et Hitman GO, j’étais frais dispo pour allé coller de la tatane réaliste.
On va pas en faire des tonnes, malgré un capital sympathie insoupçonné, le jeu est une grosse daube. En effet, le côté réaliste est moins cheap que prévu, sans être moche c’est vaguement correct et il y a une certaine dose d’humour dans le roster avec des combattants parodiant les figures célèbres des arts martiaux. Derrière, le système de jeu est toutefois au ras des pâquerettes. La palette de coups est plutôt variée et certains coups spéciaux ont même des petites animations mais ça ne sert à rien puisque vous gagnerez tous vos combats off et online en spammant une seule touche… Le degré zéro du jeu de baston donc.
Question trophées c’est très simple et (presque) très rapide. J’ai en effet fait tomber tous les trophées du jeu en même pas un jour à l’exception de Shopping qui vous demande de tout acheter dans la boutique et comme toujours avec ce genre de trophée il faut booster comme un porc pendant plusieurs jours.
J’ai terminé une première fois le mode histoire sans armes avec 15 combats vites expédiés (la touche O pour passer les dialogues est fondamentale) puis j’ai recommencé l’affaire avec les armes activées pour débloquer les items correspondants dans la boutique.
J’ai enchainé sur les dix niveaux du contre la montre où vous devez casser des objets et essayer d’obtenir la médaille d’or, ce qui est d’une simplicité affligeante.
Le « gros » morceau du jeu est le mode survie où vous devez dépasser les 30 victoires avec une barre de vie et de temps qui se régénère un peu à chaque succès. Ça pourrait être l’enfer sans la vieille tactique de renard du guide THC consistant à prendre la style Capoeira et à spammer la touche O en continu. J’ai réussi du premier coup sans stresser et sans jamais utiliser un autre bouton…
J’ai ensuite fait tomber les trophées liés aux Défis Jolis en faisant des combinaisons données de tenues achetées dans la boutique.
Puis j’ai fait ceux liés aux styles de combat en jouant en combat express en mettant « très facile », 5 rounds et tous les avantages vers moi. Privilégiez les commandes tactiles et ça passe tout seul. Si ça peut aider : rouge c’est le pavé tactile avant, bleu le pavé arrière.
J’en ai profité pour faire quelques combats supplémentaires en un round pour débloquer les dernières tenues de la boutique.
Comme on peu s’en douter, le mode online est tout un poème. Pour débloquer Heure de pointe vous devez battre 5 joueurs différents en une heure. Heureusement ça ne doit pas être des amis (contrairement à la description), ça ne doit pas être d’affilé et il y a une astuce. Vous pouvez en effet changer le jour et l’heure de la console pour faire ce trophée quand vous voulez, il suffit de vous remettre quelques minutes après votre première victoire.
Avec l’entrainement acquis et mon style de prédilection (Kung Fu) je n’ai eu aucun mal à gagner 5 combats dans ce qui se résume souvent à un concours de spam de touches digne de Track & Field II sur NES.
Mais voilà, double hic. Premièrement je suis débile. J’ai confondu 10h30 et 22h30 ce qui fait que j’ai gagné deux combats à blanc et craint pendant quelques secondes à un trophée bugué.
Deuxièmement on est online et c’est donc le royaume du rage quit. Ce qui est d’une débilité absolue dans un jeu comme Reality Fighters. En effet, je suis tombé sur plein de joueurs qui quittaient la partie au moment où je leur portait le coup fatal, ce qui nécessite d’éteindre la console puisqu’on ne peut plus mettre pause pendant l’animation de victoire. Là où c’est vraiment débile c’est qu’une défaite n’a aucune importance dans ce jeu. Il n’y aucune stats, aucun classement, aucun compteur de victoire, rien. Au contraire, une défaite vous offre des étoiles particulièrement précieuses.
Sachant aussi que 99 % des joueurs sont là pour le Platine, laisser sa victoire à l’autre c’est un geste de solidarité entre chasseurs. Mais non, j’ai quand même rencontré des dizaines de joueurs qui ont rage quitté la partie au gong pour pas que je valide ma victoire… Étant donné que la photo du joueur s’affiche à l’écran, j’ai vite eu un radar à « Kevin » me permettant d’anticiper ces péripéties, mais tout de même c’est très très chiant.
Après tout cela (une petite journée de jeu donc) il ne me restait plus qu’à faire tomber ce fameux trophée Shopping qui exige de tout acheter dans la boutique, soit près de 500 objets pour un total de 544.250 étoiles. Oui oui, 544.250. Sachant que vous en gagnez 1.000 par combat.
Heureusement le trophée se booste en faisant en boucle le contre la montre n° 10 en spammant le combo R + Triangle avec la guitare électrique. En une minute vous gagnerez en moyenne 3.000 étoiles (détruisez en priorité les punching ball bleus, les tabourets et les bustes rouges). Ce qui représente tout de même quelques bonnes heures de boost avant le Platine, même si au final ça va assez vite.
Exceptés le côté un peu chiant du boost final et les quelques rageux du multi, j’ai prix un certain plaisir à faire ce Platine sans prétention qui me rapproche de la barre symbolique des 70.