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Storytelling : les erreurs des débutants

Publié le 17 mars 2016 par Dangelsteph
erreur storytelling

Le mot storytelling est devenu comme on dit un “buzzword”. A la limite, on pourrait se dire qu’il est entré dans le langage familier. C’est vrai, raconter des histoires fait partie des activités que tout le monde est en capacité de faire, au même titre que faire du vélo.

Mais, tout comme passer de la pratique du vélo en loisirs à la compétition n’est pas évident, faire du storytelling dans un cadre et à des fins professionnels comporte des risques d’erreurs de débutants. Sans oublier, non plus, les erreurs de body language quand on interprète une histoire à l’oral : j’en ai parlé ici.

Voici ces erreurs de storyteller débutant à ne pas commettre (plus facile à dire qu’à faire) :

- A force d’avoir entendu qu’une histoire devait être impactante, il est tentant de se donner comme objectif de raconter une “histoire choc”. C’est aussi un défaut de nombreuses séries TV qui ballottent les spectateurs dans tous les sens, mais avec, là, un objectif d’audience à maintenir au fil des semaines et des épisodes. Cet impératif n’a aucun sens pour un storytelling en entreprise. Je ne dis pas qu’une telle histoire doit être plate. Mais c’est la tension entre deux choix possibles qui va amener du suspense, pas des effets spéciaux.

- Confondre authenticité et détails est aussi un défaut courant. Parfois, c’est un peu de la faute des formateurs en storytelling. Je passe moi-même beaucoup de temps à mettre en garde des apprentis storytellers, en leur disant qu’une histoire trop générale n’est pas intéressante. Mais l’excès inverse n’est pas mieux.

- Ne pas aller suffisamment en profondeur par peur de perdre une partie de son auditoire est une erreur habituelle. Mais qui pourrait être réellement intéressé par une histoire superficielle ?

- Par peur de se dévoiler, on reste à la surface des choses. Cette erreur est liée à la précédente. Il s’agit ici des histoires incluant une bonne dose de contenu personnel. La peur, personnelle ou culturelle, de se rendre vulnérable dans la sphère publique, voilà l’ennemi. Pourtant, la part d’humain dans une histoire est justement ce qui intéresse le plus un auditoire.

- La focalisation sur les succès, et l’occultation des échecs ou des difficultés. Ces histoires de Superman ne sont tout simplement pas crédibles et de toute façon pas intéressantes. La capacité de réagir, faire face, se battre, et encore plus de remonter la pente par contre…

Ce sont des points de vigilance également valables pour les storytellers confirmés qui pourraient être tentés de se laisser aller à la facilité, en oubliant les fondements d’un storytelling percutant.

Quelques conseils de storytelling supplémentaires (PS : le petit témoignage est authentique)


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